31 août 2019

Sweet dreams are made of this


La ville de Santa Cruz est fortement liée dans mon inconscient à mon adolescence. Non pas que je m’y sois rendu (je ne savais pas la placer sur une carte avant l’an dernier) mais elle est porteuse d’onirisme urbain et d’une certaine mélancolie. Santa Cruz, c’est le surf, le skate, la Californie, le streetwear, l’attitude. Santa Cruz, c’est l’insouciance adolescente, les heures passées dans la rue avec les potes à essayer de faire décoller un skateboard de quelques centimètres, mais surtout à refaire le monde. Santa Cruz, c’est aussi le snowboard et tout ce que je viens de lister mais cette fois sur la neige. Bref, Santa Cruz c’est beaucoup de choses.
Ce sera aussi pour nous la première et dernière étape de ce roadtrip. J’espère donc que ce samedi californien marquera les enfants autant que moi. Ils y auront débuté leur carrière de baseball, surfé une seconde fois pour Arthur, grignoté une pizza californienne, dévoré une glace à Capitola, vu le siège de la marque O’Neil - l’inventeur de la combinaison de surf et père spirituel de la communauté surf aux États-Unis. Bref, le soleil se couche sur ce séjour et les rêves commencent à mûrir.

30 août 2019

Circle of life

Mettant à profit le temps “offert” par British Airways, nous rentrons doucement vers San Jose. Après avoir quitté Cambria, nous remontons vers le nord via LA route. California Highway 1 est une route de plus de 1000km qui longe la côte pacifique de l’état de Californie. Les vues sont spectaculaires, surtout quand le route serpente le long des falaises côtières.

Elle nous conduit à Carmel ou nous pouvons jouer à nouveau au volley-ball en famille avant de rejoindre Capitola où l’on passera la fin de notre séjour. De fait, nous bouclons donc la boucle dès ce soir mais on va encore profiter des plages et des vagues dans les jours à venir.

29 août 2019

The world is on fire

Il y a des matins dont on se passerait bien. Ce matin en était un. En guise de petit déjeuner, on a découvert que notre vol de demain soir avait été annulé pendant la nuit et que nous avions été mis sur des vols de substitution, sauf que nous devrions partir six heures plus tôt, de deux aéroports différents et via deux correspondances.... Coup de stress, bien serré, sans sucre ni croissant.

Après avoir passé la matinée sur le serveur vocal de British Airways à écouter en boucle un remix de Lakme, on a finalement pu etre mis sur le même vol direct de San Jose. Sauf que ce sera un depart dimanche qui se posera Lundi en debit d'apres-midi. Les enfants auront un peu moins de temps pour se remettre du jet lag avant la rentrée mercredi, et nous devrions pouvoir arriver à Hammersmith littéralement en même temps qu’Estelle, notre nouvelle au pair.

Petit bonus: deux jours de plus en Californie. Du coup on va profiter d'être sur la côte pour en apprécier la vie maritime. A nous les plages, les vagues, les embruns, la faune et la flore, la highway 1 qui remonte l'état par son front de mer et nous permettra de rejoindre notre aéroport avec un itinéraire plus appreciable que prévu.
(oui, c'est bien une tribu d'elephants de mer 
qui prend le soleil entre deux baignades)

Sur le chemin de l’hotel nous faisons une halte pour apprécier un vieux tacot devant une caserne de pompiers. Un vieux camion de 1933 prêt pour une prochaine parade. Devant notre intérêt, le capitaine nous fait visiter sa caserne. Franchement, la barre vient d'être relevée pour Marc et nos amis pompiers s’ils veulent rivaliser avec leurs collègues américains. La caserne qui n’accueille que quatre pompiers à chaque instant est sur Instagram, à des goodies pour les fans dont des casques pour les enfants... Il m’a même semblé que Marie-Anne avait glissé dans sa valise un calendrier d’hommes dénudés! Bref ils savent y faire ici en marketing...

28 août 2019

Old town road

Prochain stop: La Californie.

Après deux semaines et demie dans le Nevada, l’Utah et l’Arizona, nous retournons doucement vers notre point de départ. A l’aune de nos habitudes, le programme du jour est des plus ennuyeux puisque nous mettons le cap à l’ouest pour se rapprocher de San Jose sans pour autant aller poser nos valises dans la Silicon Valley.

Huit heures de voiture, plus deux de pauses variées, avec deux passagers certes conciliants à l’arrière ce n’est pas mal car cela aurait pu facilement tourner au remix d’ACDC. Ce ne fut donc pas l’enfer de l’autoroute, mais pas non plus l’extase. Il n’y a somme toute que peu de choses à raconter. Des lignes droites. Beaucoup de maisons et de magasins laissés à l’abandon. Des paysages qui se vallonnent. Beaucoup de camions. Le retour des vergers. 

Et au bout de cette journée marathon, quel plaisir au sortir du véhicule que d’entendre le doux ressac du Pacifique. Nous avons pu rejoindre la côte depuis Las Vegas et les deux prochains jours devraient être plus balnéaires. 



27 août 2019

Take me home country road

Au cours de ce séjour américain, on a beaucoup parle des icônes que sont les grands parcs nationaux. Mais l’Amérique c’est aussi la légende des roadtrips que les cinéastes et poètes ont largement couverts.
En ce mardi, tandis que nous mettons cap à l’ouest, il était impossible de ne pas faire un crochet par l’icone des icones: la Route 66. Celle qui fut mise à l’honneur par Kerouac ou Easy Rider, ou plus récemment dans le dessin animé Cars était plus ou moins sur notre route pour Las Vegas.

Cela nous a permis de plonger dans une autre Amérique. Celle des routiers, des gros camions, des trains sans fin, des picks-up surélevés, de l’électorat de Trump, des grandes lignes droites et des mini-tornades de poussières, des évangélistes de tous bords, des panneaux d’affichage publicitaire pour les foires aux armes à feu et les drogues dépénalisées, des motards et des fugitifs... Bref une autre experience.
 

Et pour nous remettre de ce parcours atypique, nous avons continue dans le loufoque avec un nouveau show à Las Vegas. On a en effet fait découvrir aux enfants le Blue Man Group, qui a eu un franc succès avec Arthur. Tom a été un peu plus en retrait, mais on le comprend: des mecs bleus qui tapent comme des malades sur des tuyaux en lançant des rouleaux de papier à la foule, ça peut surprendre surtout après 21h30. Belle soirée au demeurant.