27 mai 2024

Ich bin ein Berliner

Berlin... Cette ville a une histoire qui a fait l'Histoire. C'est aussi une ville qui a une histoire pour nous, puisqu'en 1998-99 j'y ai vécu pendant le temps d'un stage chez Renault. C'était le temps des factures téléphoniques longues comme le bras, des cassettes de compilation de musique, des bisous a distance, des conflits d'intérêts et des fausses candidatures de stage pour se faire payer un aller-retour Nancy-Berlin. Bref, Marie-Anne et moi, on a un passif avec cette ville.

Cette année, c'était l'occasion de faire découvrir cette autre capital aux enfants au cours d'un weekend prolonge qui marque le debut des vacances scolaires, mais aussi de la belle saison. Car je ne le sais que trop bien, Berlin d'Avril a Septembre, c'est genial. D'Octobre a Mars, c'est plus lugubre. Par contre, par manque de temps, nous n'avions rien prepare pour ce séjour, pas meme une petite recherche sur internet "Berlin en trois jours". Nous nous sommes laisses porter par la Spree, pour explorer la ville et la redécouvrir au grès des envies du moment. C'est rare pour nous, mais on a apprécié...

Arrives vendredi soir tard dans le nouvel aéroport de Schoenefeld, nous avons pris possession de notre Airbnb pour se laisser dormir du sommeil du juste. Samedi, une fois un petit déjeuner de viennoiseries avale, nous avons pris la direction du centre-ville pour parcourir Unter den Linden, cette allée centrale parcourant la ville d'Est en Ouest et bordées de bâtiments historiques: musées, églises, mausolées... Et au bout, la porte de Brandebourg. On y verra aussi Check Point Charlie, ce point de passage entre la zone américaine et la zone soviétique, ainsi que le memorial dédiés aux victimes de l'holocauste. Et pour couronner le tout, un petit passage dans les travées de l'assemblée, puisque le Reichtag était ouvert au public dans son intégralité. On a ainsi pu s'assoir dans l'hémicycle avant de monter dans la coupole de verre conçue par l'architecte Norman Foster...

Dimanche, on s'est plonge dans l'histoire plus récente avec une explication de texte sur ce mur qui de 1961 a 1989 a partage cette ville en deux, empêchant les habitants de l'Est de fuir a l'Ouest via cette enclave capitaliste au coeur de l'ex-RDA. On a parcouru ses vestiges, lu les histoires déchirantes de ces familles séparées par l'edification de cette frontière physique et politique, appris le quotidien et les aventures extraordinaires des courageux qui essayèrent de passer au dessus, a travers ou au dessous de ce mur de la honte... On fera aussi un tour vers mon ancien quartier de Hermann Platz dans Kreuzberg, un quartier populaire a l'époque mais qui ne s'est pas embourgeoisé avec les années, bien au contraire, c'était pas tres joyeux, et nous ne nous y sommes pas attardes. On a preferre retourner dans notre quartier actuel, certes plus BoBo, mais du coup plus agréables avec des enfants. D'ailleurs, ce fut l'occasion de revoir un ami de Nancy, base a Berlin depuis des années, le temps d'un diner dans ce qui semble être la cuisine du moment a Berlin: le sud-est asiatique... et ce n'était pas pour nous déplaire.

Et puis Lundi, pour notre dernier jour sur place, on s'est laisse perdre dans les quartiers plus bohèmes de la ville. On y retrouva des bouts de murs érigés en toile d'artistes engages, des rues couvertes de graffitis et de bars sympathiques... Ca a donne des idées de street artist a Arthur, que nous avons pris en flagrant délit.  Comme quoi les menaces des VoPo n'auront pas dure!

Auf wiedersehen, Berlin... Wir lieben dich! Un sentiment collectif qui ne manquera pas de nous fair retourner dans cette cite dans les années a venir.

27 avril 2024

Champion

 

C’est la fin d’année et avec elle s’enchaînent les tournois de foot dans tout le pays. Tom a pris part à celui d’Hanwell Town avec ses coéquipiers et ils l’ont remporté. Tom s’est illustré par deux passes décisives, deux tirs au but arrêtés en demi-finale et un en finale (leur gardien habituel n’avait pas pu se joindre à eux donc ils ont tourné dans les cages). Belle performance du FC Starz et des sourires radieux. 

26 avril 2024

Le Duc

 Arthur s’est inscrit avec des copains de sa classe au programme du Duc d’Edinbourg, une initiative visant à récompenser les jeunes pour un investissement dans leur indépendance. Ils doivent ainsi s’impliquer dans un projet communautaire, faire une activité sportive et artistique et enfin partir à l’aventure. 

Arthur a décidé d’offrir du soutien scolaire dans son College. Il a aussi validé les cours de guitare et les nombreuses heures de sports qu’il fait en tant que capitaine de l’équipe de hockey, de joueur de rugby, de water-polo et… de football! Il lui reste encore quelques heures de travail communautaire à valider dans les semaines à venir mais sans attendre il lui a fallu cette semaine embarquer dans le dernier pan du programme:  

Avec un peu de soutien logistique de l école, Arthur et ses copains sont donc partis avec sacs de couchage, gamelles et couteaux suisses pour une marche d’orientation de trois jours et deux nuits dans la campagne anglaise. Ils marchent en groupe, doivent se rendre à destination à l’aide d’une carte et boussole en validant des passage par des points spécifiques, sans supervision d’adultes ni de smartphone…

Cette semaine est une expédition d’essai pour découvrir pour certain les “joies” du bivouac sous la pluie. La véritable expédition sera en juin et ne durera que deux jours et une nuit. Il n’empêche… on se demande comment on va récupérer nos apprentis scouts. Sans doute boueux et odorants, mais ravis. Verdict samedi après midi. 

17 avril 2024

Japon: notre voyage en photos

Le livre photo de notre voyage est enfin arrive a destination... Je vous le partage avant que vous ne veniez le consulter en personne a Londres. Cliquez sur la photo ci-dessous pour l'ouvrir puis sur la double fleche au dessus du livre pour le consulter en plein ecran:


15 avril 2024

Japon: tout notre itinéraire

 Et voila, nous avons fini notre séjour avec la tete pleine de souvenirs, des photos pleins les appareils, et de quoi faire un nouveau film dans les poches. Cet article est donc un moyen de récapituler le chemin que nous avons emprunte lors de cette quinzaine de jours sur Honshu, l'ile principale de l'archipel nippon. Un film suivra bientôt, et le livre photo de 400 pages sera lui a consulter sur place lors de votre prochain passage a la maison.


En attendant, si vous voulez lire ou relire le fil de notre itinéraire, je vous consolide ici les différents articles de notre journal de bord, dans l'ordre chronologique. Chaque page devrait s'ouvrir indépendamment et donc vous permettre d'utiliser cet article comme une table des matières:

14 avril 2024

Japon: sayonara !



C'est l'ultime journée de notre séjour japonais et on est tous d'accord pour faire en sorte que cette journée compte pleinement. Et ce n'est pas le réveil impromptu à 3 heures du matin par des sirènes de pompiers venus éteindre un incendie dans l'immeuble d'en face qui va s'interposer. On finit le tour de Shibuya en rendant visite à un magasin de domotique où les animaux de compagnie robotiques font bon ménage avec les aspirateurs autonomes. Après tout, personne n'a été malade après l'expérience culinaire de la veille, donc faut-il vraiment craindre les robots ?

On va ensuite faire un tour dans le quartier de Minami Aoyama et ses maisons d'architectes. Ici, on apprécie le bâtiment Sunny Hills et son enchevêtrement de poutres de bois qui font penser à un ananas évidé. Là c'est le brutalisme qui prime, avec des lignes droites et épurées, et des matières telles que le béton brut. Plus loin, c'est le magasin Louis Vuitton et son exhibition temporaire d'art contemporain. Chaque marque de luxe y va de sa surenchère architecturale mais c'est réussi, et on est loin du kitsch de Shibuya et de ses love hotels thématiques. Ce quartier respire la création et les marques présentes ne s'y trompe pas. Petite anecdote : lorsque l'on rentre dans le magasin de Y. Yamamoto, le designer local qui travaille avec Adidas à la marque Y3, on se rend compte que le petit monsieur assis au sous-sol avec un chapeau sur la tête et un chien couché entre ses pieds n'est autre que le styliste lui-même. Dommage que l'on soit habillé dans nos habits de routard, car cela nous faisait perdre toute crédibilité au moment de jouer les groupies…

La nuit tombe, et avec un dernier coup d'œil au complexe olympique, on part en direction de Shibuya pour récupérer nos valises. On traverse une dernière fois le Shibuya Crossing, toujours impressionnés par le nombre de personnes qui en font autant, même si eux n'ont pas le cœur lourd d'une fin de séjour. Direction l'aéroport pour un retour à Londres, un retour à la réalité… Sayonara Nippon, on reviendra.

13 avril 2024

Japon: délicieux Tokyo


C'est samedi et c'est un grand moment pour Tom, comme pour nous, puisque cette journée légitime à elle seule la raison de prendre une tenue un peu plus habillée dans nos valises. Comme en 2008, nous voulions marquer d'une pierre blanche la fin de notre séjour avec une expérience culinaire mémorable. Nous avons donc réservé une belle table dans un restaurant, dont le chef a fait ses armes en France. Nous retournons ainsi vers Meguro où nous avions diné la veille et en profitons pour errer dans les rues de ce quartier bobo qui nous séduit (cela en dit peut-être beaucoup sur notre bohème…). La librairie Tsutaya et son expérience autour du livre d'art était déjà un excellent dépaysement dans laquelle nous nous sommes laissé dériver pendant une heure, mais le repas nous a tout simplement fait basculer dans un autre monde étoilé.

Arthur qui avait, pour ses quatorze ans, pu gouter déjà à une belle table londonienne était tout aussi ébahi que son frère qui découvrait la haute cuisine. On célébrait techniquement l'anniversaire de Marie-Anne (le vrai), mais c'était surtout une expérience collective visant à créer un souvenir impérissable pour nous quatre. Et wow ! Des amuses-bouches au dessert, c'était non seulement sophistiqué et délicieux, mais aussi une véritable prestation visuelle dans les assiettes… Craftale, contraction entre Craft (le savoir-faire en anglais) et Tale (le conte), est assurément un nom bien choisi pour ce restaurant qui, par son excellence, nous aura fait voyager une fourchette à la main.

En guise de digestif, et après avoir fait le tour du quartier, nous avons migré vers Roppongi Hills où justement Marie-Anne et moi avions gouté à la cuisine de Robuchon lors de notre premier séjour. Ce quartier a une vue imprenable sur la Tokyo Tower, sorte de témoignage en rouge et blanc à Eiffel, et un musée qui, à notre passage, proposait une exposition temporaire sur les grands street artists comme Banksy, Spaceinvader ou JR. Mais il est tard et on comprend que, non seulement, la journée mais aussi le séjour touche à leur fin. Demain, on a une journée pleine, mais aussi un avion à prendre. Il nous faut donc rentrer à Shibuya pour refaire nos valises, et bien planifier cette dernière journée afin de ne pas manquer l'immanquable.

Mais avant cela, on va faire un dernier diner de sushi dans un restaurant à deux pas de notre logement. Ici pas de serveur… On commande sur une tablette et le plat est livré par tapis roulant en quelques minutes. C'est grisant, assez bon et bon marché. Les assiettes s'empilent donc rapidement les unes sur les autres jusqu'au moment de la facture. Les garçons tenaient à expérimenter avec ces serveurs automates avant de partir… car c'est aussi ça Tokyo.