31 mars 2024

Japon: L'ile de Miyajima


Nuit réparatrice… On se réveille plein d'entrain pour enfin réellement débuter nos vacances touristiques. Malencontreusement, tout l'hôtel semble être motivé par cette même envie, et réussir ne serait-ce qu'à rentrer dans l'ascenseur avec nos bagages est un véritable calvaire. Mais avec force obstination, nous sommes finalement dehors à 10h, en route pour la gare. Nous mettons aujourd'hui à profit les trams de la ville pour aller plus vite… 

Depuis la veille nous sommes détenteurs du précieux JR Pass, un sésame qui nous donne accès à tous les trains de la région, sans réservation. Aujourd’hui pas de Shinkansen. C'est un simple train de ligne qui doit nous conduire jusqu'aux ferries reliant Honshu à la petite ile de Miyajima. C'est un des 70 mille ilots de l'archipel nippon, et celui-ci est dorénavant habité alors qu'il fut longtemps un espace sacré où le commun des mortels ne pouvait poser le pied. Seuls des moines, qui y avaient érigé plusieurs sanctuaires, y avaient accès. Les bâtiments, ainsi que le fameux torii "flottant" sont toujours là, mais désormais les rues sont empruntées par des touristes et des cerfs en liberté.

Nos bagages déposés dans notre chambre donnant sur le torii, nous fuyons la foule en montant au point culminant de l'ile, le Mont Misen. On triche un peu à l'aller en mettant à profit le petit télécabine, mais on termine notre ascension à pied, passant tour à tour les vestiges du culte bouddhiste local, et notamment un feu allumé il y a plus de 1200 ans par le prêtre fondateur et qui n'a, malgré son âge avancé, jamais perdu de sa flamme. Une fois l'observatoire atteint, nous reprenons la descente à pied jusqu'au niveau de la mer, 570m plus bas. Les guiboles morflent sous cette marche à demi-pas, car les locaux ont selon toutes vraisemblances des enjambées plus courtes que les nôtres, et les escaliers en sont du coup plus rapprochés. On rejoindra notre pied-à-terre un peu avant le coucher du soleil, heureux mais fourbus. 

Les yeux se ferment d'ailleurs assez facilement, même après une douche pourtant régénératrice, et il nous faut fournir un gros effort pour nous arracher à nos tatamis. Mais on n'a pas trop le choix… Si la journée, l'ile offre une foule d'options culinaires, il n'y a qu'un ou deux restaurants qui restent ouverts après que le dernier ferry quitte le quai. Les quelques brochettes de poulpe, bœuf et langue qui nous avaient sustentés avant la marche ne sont plus que de vagues souvenirs, car la marche justement, ça creuse ! On se laisse donc tenter par des options locales : huitre fraiches ou panées, anguilles, bœuf d'Hiroshima… Pas mal pour clore cette journée, juste avant cette balade digestive vers le torii mis à nu par la marée descendante. Il ne flotte plus du coup, et les quelques touristes restés sur l'ile s'y pressent pour immortaliser ce moment passé sur ce patrimoine protégé par l'UNESCO. Nous aussi. Clic-clac, c'est dans la boite.



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