Charles Chambaz est la personne de qui est nee l'idee de nous plonger dans
l'histoire familiale. Arthur, lors de ses passages dans les Alpes, s'etait
souvent interroge sur ce militaire si intimement lie a la station de ski
familiale dans laquelle il passait ses vacances. Voici un apercu de son
histoire. (Mise a jour le 01/03/2024)
Entre terre et air... La montagne.
Né le 21 juillet 1889 au Hameau du Sappey à St-Barthélémy-de-Séchilienne
(Isère), Charles CHAMBAZ est le premier fils de Joseph, Jean-Baptiste CHAMBAZ (1858-1922) et de Léoncie CARRON (1862-1922). Si sa mere est menagere, la tradition familiale est
l'agriculture de montagne. Il est le troisieme enfant d'une fratrie qui en
comptera huit d'apres les registres disponibles (dates de naissances
identifiees consignee dans le recensement de 1901)
• Berthe (1886)
• Marthe (1887)
• Charles (1889)
• Augustine (1892)
• Anais (1896)
• Albert (1899)
• Joseph (1905)
Domicilié au Sappey-par-Laffrey (Isère) ou il est electricien au moment de
faire son service militaire, il s'engage volontairement dans l'armee des 1912.
Lorsque la premiere guerre mondiale eclate, il rejoint d'abord l'artillerie
lourde puis l'armee de l'air. Il n'epousera Emilie Angèle CHABERT (1895-1985)
qu'une fois la guerre finie, le 12/6/1920 a Villeurbanne et reconnaitra a
cette occasion
Raoul René CHABERT, nait à Villeurbanne le 24/3/1915, comme son fils legal.
La famille s'etablit initialement a Bron, ou Angele gère alors le Bar de
L’Aviation, situe en face du terrain d'aviation où son mari est
instructeur.
Charles et Angele, probablement avant la guerre.
Charles et Angele, lors d'une permission durant la guerre
(1917-1918).
Raoul sur le capot de la voiture, et Charles en veston, devant le Bar de l'Aviaton a Bron.
Pendant l'entre deux guerres, Charles passe son temps entre sa region natale
et Bron ou il effectue des passages successifs a l'ecole d'aviation en tant
qu'officier de reserve. Il a d'ailleurs un accident de vol le 10 février 1925
en s'ecrasant dans un canal a bord de son Breguet XIV. La presse locale
rapporte:
"DRAMES AERIENS DANS LE DEPARTEMENT DU
RHONE : MEYZIEU – 10 Février 1925 Lors d’un vol d’entraînement, un
biplan Bréguet XIV du 35ième Régiment d’Aviation de Bron tombe dans le canal
de Jonage, au droit de la commune de Meyzieu. Un pêcheur qui a vu le drame se
dirige en barque vers le lieu du sinistre. Le sergent pilote Charles CHAMBAZ
est indemne, car il a réussi à s’accrocher à un élément de l’avion avant qu’il
ne sombre ; le passager, le sergent Claude GROS coule avec l’appareil.
"
En 1930, Charles cree le Club Mortillon, une association sportive dediee au
ski qui va contribuer à l’essor de la pratique du ski au Col de la Morte.
Ayant herite d'une grange dans cette commune d'ou etait originaire sa mere,
Charles va progressivement la transformer de 1931 a 1933, afin de la convertir
en hôtel et de s'y installer definitivement avec sa famille à compter du 29
décembre 1933.
L’établissement, assez sommaire, ne propose alors que quatre chambres et ne
peut accueillir qu’un maximum de huit clients. Ce sera le premier numéro de
téléphone du village, et l'hotel héritera donc du numero 1. Le client le plus
connu fut le député-maire de Grenoble et enfant du pays, Paul Mistral, qui
mourut le 17 août 1932 dans la chambre 4. Le client le plus gradé fut le
Général Boucher.
Visite d'un VIP a l'hotel du Taillefer:
Joannes Ravanat, enfant de Laffrey, élu depute de l'Isere, avec sa barbe iconique (1939)
Emma Poncet, Charles Chambaz, Angèle Chambaz,
et Louis Neyraud.
Reunion mortillone à Villeurbanne.
En 1933, il crée le ski club La Morte en Taillefer, un club voué à former non
seulement les jeunes à la compétition mais aussi aux métiers de la
neige.
La Morte avant L'Alpe du Grand Serre... Pas de teleski ou de télésiège.
1939, le Champion du Monde français Émile Allais est sur les pistes
Et en decembre 1933, il est fait Chevalier de la Legion d'Honneur
pour son parcours militaire.
Chevalier de la Légion d'Honneur du Ltt Charles Joseph Chambaz du centre de
mobilisation d'aviation n° 35, en date du 23 décembre 1933 : "23 ans de
services, 5 campagnes. A été blessé et cité. Sept ans de bonifications pour
services aériens. Médaille Militaire du 16 juin 1920. A accompli 9 périodes
d'entrainement aérien volontaires."
Leur fils unique, Raoul, qui a fait des études d’hôtellerie et un stage de
garçon de salle à l’hôtel Negresco a Nice, rejoint ses parents à l’hôtel après
avoir effectue son service militaire au 105e d’aviation. Le fait que son pere
y etait officier ne fut sans doute pas etranger au fait qu'il devienne le
chauffeur du General Gerrier.
Pendant la seconde guerre mondiale, l'ancien militaire tout juste retraite des
armees ne prend pas un role actif, mais il aide la Resistance en logeant et
nourrissant les résistants de La Morte ou en leur offrant un endroit ou se
reunir. Denonce a la Gestapo pour avoir cache des armes dans sa grange, il est
alerte a temps et peut se cacher dans les bois avec notamment son fils avant
que les Allemands n'arrivent a l'hotel.
Ce dernier trouvera refuge vers Fontagneux où habite sa future femme,
Fernande Freynet, qu’il épousera à la libération. Mais pensant que les choses s’étaient
tassées, Charles lui retourne auprès de son epouse. Malheureusement les
soldats sont toujours a l'hotel. Il est donc arrete pour soutien a la
Resistance et est emprisonne, non sans que les Allemands ne reduisent en
cendres son etablissement. Il fut libere lors de la libération de Grenoble le
22 aout 1944, avant d'avoir pu etre envoye dans un endroit plus funeste.
Il ne parlera peu de son implication tant lors de la Premiere
Guerre Mondiale que pendant l'Occupation, mais certains documents comme
ses fiches matricule ou les attestations des Forces Francaises Intérieures ne
sont pas anecdotiques:
Nomme maire de La Morte par la Résistance le 18 septembre 1944, il reconstruira et agrandira son
hôtel a la liberation avec l'aide des autres habitants de la commune. Sa
belle-fille assure alors la gestion du bureau de tabac, son fils le service,
sa femme est aux fourneaux ou elle concocte une puree qui devient fameuse pour
tous les skieurs de passage, tandis que Charles partage son temps entre
l’hôtel, son jardin et des vignes à Champagneux (Savoie) d’où est originaire
son épouse. Il quittera ses fonctions de maire le 18 mai 1945 après l’organisation des premières élections en France libre.
L'hotel en cours de reconstruction en 1946
De gauche a droite:
Aimé Freynet
Angèle Chambaz
Raoul et Fernande CHAMBAZ
Charles CHAMBAZ
Angele et Charles lors d'une visite de leurs amis murois, le Dr Mazauric
(a qui Charles a remis la Legion d'Honneur quelques annees plus tot),
son epouse et leur fils Francois (1950)
En 1956, devant les coûts de modernisation et le fait que son fils ne souhaite
pas reprendre l’affaire, Charles décide de fermer l’hôtel pour se retirer à
Champagneux, et ne revenant sur Grenoble que l’hiver. Il le met en gerance
avant de la vendre definitivement en 1963.
Charles et Angele
Maison d'Angele Chambaz, nee Chabert, a Champagneux (Savoie). Certains
arbres ont disparu en 2020.
Angele a la naissance de Cedric, 1976
Charles décédera à La Tronche, le 3 mars 1965 a l'age de 76 ans. Sa femme,
Angele, lui survivra jusqu'en 1985, ce qui lui permettra donc de rencontrer
ses deux arrières-petits-enfants et de passer quelques étés a les regarder
grimper dans les cerisiers pour cueillir des fruits dans le jardin de sa
maison savoyarde. Le couple est enterre a Champagneux (Savoie).
De cette maison je conserve quelques souvenirs comme autant d'anachronismes
tant elle semblait suspendue dans le temps. Au rez-de-chaussee, le sombre
garage au sol de terre battue sentait un melange d'humidite et d'hortensias,
puisque des grands massifs de ces fleurs mauves et roses pavaient l'entree de
la maison. Aux murs, des echelles de bois et des faux que mon grand-pere puis
mon pere utilisaient pour couper la luzerne qui entouraient la maison. Le
batiment blanc etait en effet isole au milieu des pres d'herbes hautes et
d'arbres fruitiers, et on y accedait par un chemin herbeux qu'il fallait
souvent defricher avec ces outils d'un autre temps, du fait de la taille de la
vegetation et des visites trop peu fréquentes. A l'entree de ce chemin un
bosquet d'orties s'est souvent rappele a moi alors que je l'empruntais un peu
vite sur mon velo pour aller a la ferme voisine ou acheter un pain de campagne
au hammeau le plus proche. Mais que voulez-vous, la perspective d’investir les
quelques centimes de la monnaie rendue dans des bonbons achetés à l’unité
faisait vite oublier ses sensations démangeantes.
A l'etage une enorme horloge a balancier tronait au bout d'un couloir etroit
avec de chaque cote quatre pieces en etoile: les chambres au fond, la cuisine
et un petit salon donnant sur le devant de la maison et un enorme cerisier
dont les branches hautes etaient a la fois source d'ombre salutrice l'ete mais
aussi de frustration puisque ses fruits délicieux nous etaient inaccessibles.
Heureusement le cerisier et le noyer du verger derriere la maison nous
permettaient de nous sustenter tout en nous offrant des terrains de jeu
vertigineux. Mon frère et moi n’en redescendions que le soir venu, et les
joues et les doigts rougis par les fruits avalés à même l’arbre.
La nuit la maison grincait, et on s'endromait au son regulier de la pendule.
Tic. Toc. Tic. Je me revois avec mes grands-parents un été. Je suis dans
la cuisine m’évertuant à monter une mayonnaise à la main sous le regard
attentionné de ma grand mère tandis que le grand-père essore la laitue en
faisant tournoyer un panier à salade sur le perron. Quelques gouttes nous
atteignent “accidentellement” par la fenetre grande ouverte. On a ainsi passe
plusieurs semaines, souvent en ete, allant nager et pecher dans le Rhone tout
proche tout en degustant des brioches aux pralines, specialites de St Genix
Sur Guier.
Le parcours militaire d'un pilote de guerre
Appelé pour effectuer son service militaire, au titre du 140ème régiment
d'infanterie, le 5 octobre 1910, Charles se rengage pour trois ans, au
titre du 2ème régiment d'artillerie de campagne caserne lui aussi a
Grenoble, le 1er octobre 1912. Nommé Brigadier, le 5 octobre 1912, puis
Maréchal des Logis, le 3 octobre 1913, il debutera la guerre dans
l'artillerie lourde.
Le 1er août 1914, à 15 heures, l'ordre de mobilisation générale parvient au
corps. Le régiment est envoyé par voie ferrée dans la région de Bruyères et
en plusieurs étapes pédestres, gagne la petite ville de Fraize. Les 2ème,
3ème et 6ème batterie sont déployées avec l'infanterie sur le col du
Bonhomme, le 7ème et 8ème aux Bagenettes et les 1ère, 4ème, 5ème et 9ème au
col de Sainte-Marie. En face, les Allemands ont établi, avant-guerre,
desolides tranchées armées de mitrailleuses. Le canon de 75, qui équipe le
régiment, va faire des merveilles. Les Français font une entrée dans
Sainte-Marie-aux-Mines, mais seront malheureusement contraint d'évacuer très
vite. Peu à peu, les batteries remontent vers le Nord, à Sainte-Marie, puis
au col d'Urbeis et enfin par Provenchère, au col de Saales. Le 14ème corps
d'armée a été rassemblé pour marcher sur Schirmeck, c'est dans cette région
que le régiment se fait arroser par les batteries allemandes de 77, 105 et
150, heureusement sans causer de gros dégâts. Le 24 août, les forces
ennemies venues du Donon obligèrent au repli. Les 1er et 3ème groupes
souffrirent beaucoup d'un tir sur zone effectué par des pièces de 77 et 150.
La 1ère batterie perdit le Slt Rosay, son commandant ainsi que plusieurs
servants. Le 24 au soir, le régiment devait évacuer le col, dans la
direction de Senones. Le 25, les groupes viennent de Senones et Hurbache. Le
27, l'ensemble du régiment traverse la Meurthe sur le pont de Saint-Michel,
seul passage libre. Puis viendront les terribles combats autour de La Salle,
Saint-Rémy, La Bourgonce. Le 2ème d'artillerie arrête son repli à
Bouvrelieures, de l'autre côté de La Mortagne. Du 6 au 10 octobre, on se bat
sur les crêtes de Nompatelize.
Base près de St-Mihiel (Meuse), le 10 octobre 1914 Charles est blessé par
des éclats d'obus, au bras gauche, avec fracture de l'arcade sourcilière
droite et multiples blessures légères sur diverses parties du corps, apres
une malfonction de sa piece d'artillerie. Il est alors hospitalise et entre
en convalescence du 11 octobre 1914 au 24 février 1915.
Le 11 octobre, après leur échec sur la Marne, les Allemands retirent les
troupes des Vosges pour les transporter dans le Nord. Le 2ème artillerie
sera dirigé sur Charmes, pour être embarqué en direction de la Somme. Pour
son action au feu, Charles est décoré de la Croix de Guerre et reçoit la
citation n° 68 à l'ordre du 8ème corps d'armée, en date du 14 décembre 1914
:
"Marechal des Logis a la 6eme batterie du 5eme regiment d'artillerie
lourde: A la suite d'un accident survenu a sa piece le 10 octobre,
accident a la suite duquel plusieurs servants et lui meme furent blesses
grievement, ce sous-officier voyant son chef de section se porter a son
secours s'ecria: 'ne vous occupez pas de moi, ce n'est rien, occupez vous
d'abord des hommes de la piece'."
Affecté au 107ème régiment d'artillerie lourde, le 1er novembre 1915, puis
au Centre d’Instruction d’Artillerie de Tranchees, le 14 avril 1916, il
effectue une reconversion dans l'aviation.
Il passe à l'aéronautique militaire comme mitrailleur, le 3 janvier 1917.
Avant d'être envoyé en escadrille, il effectue un stage de tir à l'école
de tir aérien de Cazaux. Ayant réussi les épreuves théoriques et les tirs
pratiques, il est breveté mitrailleur le 28 janvier 1917. Il est ensuite
envoyé en stage "bombardement" à l'école d'aviation militaire d'Avord,
jusqu'au 28 février 1917. Ce stage était nécessaire car le mitrailleur en
escadrille de bombardement faisait également office de bombardier, celui
qui larguait les obus ou les bombes. Il termine sa période de formation
par un détachement comme mitrailleur au GDE du 28 février au 24 avril
1917.
Affecte a l'
escadrille SOP107, il opere d'abord au sein du Groupe 199 (missions spéciales) du 24 avril
au 16 août 1917, puis comme observateur / mitrailleur de l'escadrille du 16
au 29 août 1917. Enfin, soucieux de prendre son destin en main, il se porte
volontaitre pour la formation de pilote militaire et devient élève pilote le
29 août 1917.
Il est envoyé à l'école d'aviation militaire de Dijon-Longvic pour passer
les tests de sélection et suivre les cours théoriques. Il poursuit ensuite
pour la formation initiale de pilote militaire à l'école d'aviation
militaire d'Ambérieu.
Breguet XIV de l'escadrille 107, ici aux mains des Allemands, avec son insigne de serpent volant. Charles y opèrait comme mitrailleur, un poste que l'on voit tres bien sur cette prise de vue.
Il obtient le brevet de pilote militaire n° 10.032 obtenu à l'école
d'aviation militaire d'Ambérieu, le 25 novembre 1917. Maintenant breveté, il
est envoyé au stage de perfectionnement "Avions rapides" à l'école
d'aviation militaire d'Avord et enchaine par le stage de spécialisation de
"Haute école" à l'école d'aviation de Pau, où il vole jusqu'au 2 février
1918. Comme tout pilote fraichement breveté, il est affecté quelques
semaines au GDE pour se parfaire au pilotage des avions récents, en livrer
quelques uns aux escadrilles du front. Il y restera du 2 février au 31 mars
1918.
Charles, a droite, et son frère Camille entre 1917 et 1918
Charles rejoint
l'escadrille N92 / SPA92
du 31 mars au 14 octobre 1918. Difficile de croire a un hasard, mais Charles
est ainsi affecte dans la même escadrille que son frere Camille, qui l’a
rejointe quelques mois plus tot, le 8 fevrier 1918.
Lors d'une sortie le 19 juillet 1918, il obtient la 8eme victoire non
homologuee de son escadrille, contre un avion combattu dans les environs de
Prosnes (51). Ce combat aérien sur le front de Champagne se solde aussi par
une blessure par balle à l'arcade sourcilière droite qui lui vaudra une
second citation à l'ordre de la 4ème armée, en date du 26 juillet 1918:
Citation n° 1322 à l'ordre de la 4ème armée du MdL Charles Chambaz du
107ème régiment d'artillerie lourde, détaché à l'escadrille SPA 92, en
date du 26 juillet 1918 : "Pilote de grand courage. Compte à son actif
dix-sept bombardements à longue distance. Passé dans l'aviation de chasse,
a montré l'esprit le plus offensif, recherchant toujours le combat. Le 19
juillet 1918, a dégagé un biplace français attaqué à courte distance par
quatre Fokker. Après avoir mis en fuite le plus menaçant, a livré combat
aux trois autres monoplaces, sauvant l'avion français de toute menace,
rentrant lui-même, son avion criblé de balles."
De retour dans les airs, le 4 septembre 1918, Charles se voit attribuer une
seconde victoire non homologuee contre un Fokker, la dixieme non homologuee
pour l’escadrille. Mais ce meme jour, son frere, le Marechal des Logis
Camille Chambaz, doit se poser en zone occupee par les Allemands après que
son avion, un SPAD, ait été endommage au cours d’un combat aerien
vraisemblablement contre le Lieutenant Werner Peckmann du Jasta 9 (3eme
victoire).
Camille est fait prisonnier mais s’evadera au bout de quelques jours
(captivite du 4/9 au 21/9) avant de rejoindre l'escadrille avec laquelle il
finira la guerre et obtiendra, lui aussi, la Legion d'Honneur. Charles lui
est hospitalisé puis en convalescence, jusqu'au 1er octobre 1918. Il est
nommé Adjudant, le 14 octobre 1918 et deviendra instructeur au Centre
d'Instruction pour l'Aviation de Combat et de Bombardement de Perthes, à
compter du 14 octobre 1918.
Alors que le conflit se termine, Charles est dirigé vers le Maroc le
26 février 1919. Il arrive à Casablanca le 9 mars avant d'etre
affecté à l'escadrille VR555 le 5 avril. Il va ainsi passer trois mois de mars au 9 juin 1919
entre activités aux Armées et a l'Interieur avant de rentrer à Dijon pour y être démobilisé. Démobilisé, le 6 août 1919, il recevra la Military Cross britannique le 17 octobre 1919.
Vol en formation au dessus des Alpes. Pilote Adjudant Chef CHAMBAZ,
Observateur Lieutenant Petit (8/1/1925)
Avion Caudron G 3, numéro SFA 6937, probablement utilise par les
ecoles de pilotes
En 1922, Charles se rengagera et sera affecté au 35ème régiment d'aviation,
caserné à Lyon-Bron, jusqu'en 1er mars 1926 quand il sera admis à faire
valoir ses droits à pension de retraite proportionnelle. Il a ete entre
temps nommé Adjudant-chef pilote, le 1er janvier 1923 et obtenu la Médaille
Militaire, promotion Fayolle, en date du 16 juin 1925.
Charles, la main sur l’hélice d’un Loire-Gourdou-Lesseure LGL 32 qui a
été en service au 35ème RAM à partir de 1930.
Le personnel au complet d'une escadrille équipée de Nieuport-Delage
NiD 622 à partir de 1936
Affecté dans la réserve, au 35ème régiment d'aviation de Lyon-Bron, le 23
mars 1926, il accomplit annuellement plusieurs périodes volontaires
d'entrainement au 35ème régiment d'aviation entre 1926, et 1938. Il est
nommé Sous-lieutenant, de réserve et affecté, dans la réserve, à la 6ème
escadrille du 35ème régiment d'aviation mixte (traditions de l'escadrille
SPA 75 de la Grande Guerre) le 23 janvier 1927, puis Lieutenant de réserve,
le 23 janvier 1929 et enfin Capitaine de réserve, le 25 décembre 1936.
Affecté dans la réserve au centre de mobilisation d'aviation n° 35
puis à la 2ème section du bataillon de l'air n° 105, le 28 mars 1939, il
sera rappelé à l'activité du 27 septembre au 1er octobre 1938 avant de
prendre sa retraite militaire definitive.
Sources:
Bernard Chambaz
Registre des naissances de la commune de St-Barthélémy-de-Séchilienne
(Isère)
Pam (2 fiches)
Liste des brevets militaires
Fiche matricule conservée aux archives départementales de l'Isère
CCC de l'escadrille SOP 107
CCC de l'escadrille N 92 / SPA 92
Bailey/Cony
JO de la RF
Champagneux est en Savoie (limite Isère), vers St Genix sur Guiers (avec son fameux St Genix : brioche en forme de sein!!!!!)
RépondreSupprimerMerci c’est corrigé pour les occurrences oubliées à la relecture. Quand au fameux St Genis, je n’avais jamais fait le lien avec l’anatomie mais j’ai de doux souvenirs des pralines rouges fondues.
SupprimerJe me souviens aussi que pour se rendre à St Genix en venant de Grenoble on traverse la commune de Montferrat où est né un As de l’air Célestin Adolphe Pegoud, qui fut notamment le premier à sauter en parachute et à réaliser un Looping... Peut être que cette vision furtive du monument commémoratif a nourri ma fascination pour ces merveilleux fous volants et autres faucheurs de marguerites.
Quand à l'école tes enfants étudieront la 1ère guerre mondiale, ils auront un point de vue plus général côté anglais, côté français....et des héros ds les différentes branches....
RépondreSupprimerEn effet, Napoleon en a deja pris pour son grade ces derniers temps...
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