Cameron Highlands a beau être le grenier du pays, c'est avant tout le fruitier de la Malaisie. Du coup au programme de la journée nous avions la visite d'exploitations de thé, de miel, de fraises... Bref un tutti fruiti touristique.
Lever tardif oblige, nous nous dirigeons directement vers la première plantation de thé pour y ingurgiter, tradition britannique oblige, une cup of tea accompagnée de scones et autres pâtisseries. De notre promontoire, on profite de la vue avec ses arbustes à perte de vue se lovant au flanc des collines, prenant la lumière comme mille émeraudes...
Mais lorsqu'il fallut descendre dans les coteaux, les perspectives furent moins bucoliques. La pluie des jours précédant notre arrivée aidant, la terre était des plus glissantes et propice à ne pas mettre Marie-Anne "en confiance" - elle qui s'était pourtant résolue à porter Tom sur son dos. Cela ne nous a toutefois pas empêché de humer à maintes reprises ces feuilles pourtant sans odeur afin d'en percer le mystère.
On enchaîne et prend la direction de la ferme aux abeilles, qui tient plus de la superette du kitsch avec ses gadgets à deux balles et dix ruches en contreplaqué bancales. Ce n'est pas très instructif, délabré et résolument mercantile, mais on en ressort tout de même avec nos échantillons de miel tout en ayant résisté à la tentation d'une peluche Maya le Bourdon Tueur de Pokémon et son fidèle chien robotique Superman (dans un soucis de ratisser large, les commerçants du coin prennent quelques libertés quant au respect des univers enfantins).

Nous prenons ensuite les petites routes sinueuses pour nous rendre dans une exploitation fruticole de montagne. Marie-Anne n'est toujours pas décontractée mais j'ai du mal a identifier si cela est dû à la proximité des ravins ou au taux de théines dans son organisme. Il est 15h, et nous n'avons toujours pas déjeuner mais on ne va pas se passer d'une délicieuse salade de fraises, surtout si on la cueille soi-même... Parents comme enfants s'en donnent à coeur joie, tant dans la cueillette que dans la dégustation d'ailleurs.

Sur le chemin du retour, on croise la route d'une seconde exploitation de thé. On ne se fait pas prier pour faire un detour, d'autant que cette plantation de la marque Boh! avait déjà exporté quelques sachets dans notre cuisine (merci Sandrine). L'exploitation est beaucoup plus grande et résolument orientée vers l'éducation des visiteurs. Les cinq phases de la culture du thé sont ainsi très bien expliquées: Cueillette, effeuillage, macération, séchage, tri... Et mise en sachet. Et comme on pouvait s'y attendre: Pas question de partir sans une nouvelle tasse de thé...
Les enfants commencent à y prendre goût, dans sa version glacée comme chaude. D'ailleurs leur gamme gustative ne cesse de s'élargir au gré de ce séjour. Pour le repas du soir (car il y aura un repas ce soir) nous optons pour une spécialité chinoise: Le steamboat, plus connu dans l'Hexagone sous le nom de fondue chinoise.
Nous avons été particulièrement surpris par la volonté des enfants de goûter de nouvelles choses, parfois très exotiques: Tofu frit et vapeur, Fish balls, abalones, calamars et même des méduses! Après s'être converti au bouddhisme avant hier, Arthur s'est semble-t-il converti au jemangenimportequoïsme.
Allez, on remet tout ça dans le bon chemin: Direction le café de l'hôtel pour déguster un petite part de gâteau au chocolat de derrière les fagots... Sans oublier une tasse de thé!