Maintenant qu'Arthur maitrise son alphabet, et je devrais dire "ses" alphabets, tout est pretexte a lui faire epeller les choses. Il n'a pas encore assimile les sons et associations de lettres, mais il est capable de decomposer presque tous les mots sur lesquels ses yeux tombent...
Sauf que voila, dans une langue, un mot s'associe a un concept, une relation univoque. Or pour notre petit bilingue, cela se complique, car pour lui un concept, objet est associe a... deux mots. L'un en Français. L'autre en Anglais. Et cela donne des conversations des plus ubuesques.
Par exemple, cette semaine, Arthur et moi etions dans la cuisine pour diner quand celui-ci pose son regard sur la panniere a pain, et entame le dechiffrage de la gravure presente sur cette boite de bois:
"B... R... E...A...D" epelle-t-il fièrement avant de conclure, alors que son doigt souligne le mot: "PAIN!"
- Non, Arthur, repond le papa avec un sourire au coin des levres, ce n'est pas ecrit PAIN.
- But mummy said it is written PAIN?!?
- Let's read it again together", et a moi de decomposer les sons: "Beuh, Reu-Aide... BREAD"
Regard incredule d'Arthur qui me repond: "Daddy, you JUST said it was not "bread"!!!!".
Alors forcement cela nous promet quelques soirées sympathiques de lecture, mais cela m'a fait vraiment sourire intérieurement...
21 juin 2013
19 juin 2013
Franco-Britannique
Du fait de sa double-nationalité, on se demande souvent si Arthur aura un jour le cœur qui penchera pour l'un ou l'autre de ses pays, s'il suivra la Premier League ou la Ligue 1, s'il supportera Les Bleus ou Le Quinze de la Rose... Pour le moment, je vous rassure, il reste impartial... comme le prouvent ces deux récentes anecdotes.
Arthur l'Anglais.
Samedi dernier, Arthur et moi etions seuls a la maison, profitant de l'absence de Marie-Anne qui cuvait déjà l'enterrement de vie de jeune-fille de Sophie en Touraine. Il etait tot et nous avions du temps a tuer avant d'aller a la piscine. Du coup, nous avons pu discuter... De le meteo! Pas loin de 15 minutes passees a contempler les nuages, a evaluer la probabilite d'averses, a discuter de la temperature, etc. Bref, si besoin était, vous avez désormais la preuve que notre fiston a bien des genes britanniques (et pleins de raison de plaire a son tonton Renaud).
Arthur le Français.
Mardi soir je vais recuperer le petiot a la nursery. Je suis le dernier, comme d'habitude. Mais cela pour une fois m'arrange bien vu ce que sa maitresse a a me raconter. Apres le recaptitulatif habituel de la journee, celle-ci se rapproche de moi et me murmure en aparté avoir bien ri... Un peu plus tot Arthur était aux toilettes pour une petite commission, puis appelle Michelle. Celle-ci le trouve debout, pantalon sur les chevilles, les deux mains sur la culotte et la regardant fièrement avant de declarer:
"Michelle je suis un grand garcon, regarde, regarde...", tirant sur son petit slip blanc.
"Pardon, Arthur?"
"Je suis un GRAND garcon, tu la voies?" pointant la zone si chere a Pierre Perret.
A deux doigts de porter plainte pour harcelement sexuel contre notre petit French Lover, Michelle a finalement compris que notre bambin n'était pas completement deviant, mais qu'il était fier d'arborer une culotte blanche. Je lui avais en effet explique le matin meme que ce n'était pas un slip pour bebe et qu'il fallait etre bien propre. Ouf, on a evite le drame diplomatique.
Arthur l'Anglais.
Samedi dernier, Arthur et moi etions seuls a la maison, profitant de l'absence de Marie-Anne qui cuvait déjà l'enterrement de vie de jeune-fille de Sophie en Touraine. Il etait tot et nous avions du temps a tuer avant d'aller a la piscine. Du coup, nous avons pu discuter... De le meteo! Pas loin de 15 minutes passees a contempler les nuages, a evaluer la probabilite d'averses, a discuter de la temperature, etc. Bref, si besoin était, vous avez désormais la preuve que notre fiston a bien des genes britanniques (et pleins de raison de plaire a son tonton Renaud).
Arthur le Français.
Mardi soir je vais recuperer le petiot a la nursery. Je suis le dernier, comme d'habitude. Mais cela pour une fois m'arrange bien vu ce que sa maitresse a a me raconter. Apres le recaptitulatif habituel de la journee, celle-ci se rapproche de moi et me murmure en aparté avoir bien ri... Un peu plus tot Arthur était aux toilettes pour une petite commission, puis appelle Michelle. Celle-ci le trouve debout, pantalon sur les chevilles, les deux mains sur la culotte et la regardant fièrement avant de declarer:
"Michelle je suis un grand garcon, regarde, regarde...", tirant sur son petit slip blanc.
"Pardon, Arthur?"
"Je suis un GRAND garcon, tu la voies?" pointant la zone si chere a Pierre Perret.
A deux doigts de porter plainte pour harcelement sexuel contre notre petit French Lover, Michelle a finalement compris que notre bambin n'était pas completement deviant, mais qu'il était fier d'arborer une culotte blanche. Je lui avais en effet explique le matin meme que ce n'était pas un slip pour bebe et qu'il fallait etre bien propre. Ouf, on a evite le drame diplomatique.
9 juin 2013
Go Frogger Trotters, go!
Ready, steady, Go !!
Encore un week-end a bouger en voiture afin d'aller voir si la vie a l'exterieur de Londres est sympa, prendre le train, rouler en scooter*, courir les uns derriere les autres...
Et cette question qui persiste : mais ou est Charlie?
ET comme l'exercice physique ne suffisait pas, il a enchaine sa seance de foot juste apres, comme si de rien etait... seul son dossard le trahissait !
*scooter en anglais = trottinette en francais
Encore un week-end a bouger en voiture afin d'aller voir si la vie a l'exterieur de Londres est sympa, prendre le train, rouler en scooter*, courir les uns derriere les autres...
Notre equipe, les Frogger Trotters, a reussi son pari : participer tous les trois a la "Race for kids", au profit d'enfants dans les hopitaux. Arthur s'est eclate sur son scooter* sur les 3.107 miles (ben oui, le petit est British) et Cedric et moi avons essaye de suivre en courant. Bilan des courses : 5 km en 36 minutes 30 sans pause :-)
A noter que ce n'etait pas gagne avant de partir car Arthur est tombe par terre 30 minutes avant le debut de la course. Point positif, c'est qu'il a realise un de ses reves : etant donne qu'il saignait beaucoup (c'est toujours impressionnant au niveau des levres et de la bouche), un ambulancier a immediatement voulu prendre les choses en main. Cedric et moi n'avons pas bronche car du coup, notre petit bonhomme a eu droit a une visite dans l'ambulance. Il a adore !! J'ai failli prendre une photo mais le personnel prenait les choses tres au serieux.
ET comme l'exercice physique ne suffisait pas, il a enchaine sa seance de foot juste apres, comme si de rien etait... seul son dossard le trahissait !
*scooter en anglais = trottinette en francais
28 mai 2013
Ces cliches anglais...
Avec cet article, je compte bien tordre le cou a bon nombre de clichés ancres dans la mémoire collective des deux cotes de la Manche. La pluie, le brouillard, les archers... d'Angleterre ; le monopole de la bonne cuisine et des conges en France.
Et commençons par ce dernier justement. Non, la France n'a pas le monopole des jours fériés en mai. En fait le Royaume Uni est plutôt bien loti, avec deux jours chômés lors de ce mois. Du coup, comme j'étais en vadrouille a Seattle lors du dernier, nous avons récupéré ce crédit temps ce weekend avec une escapade de quatre jours dans le Devon.
Pendant que la France se morfond dans une froideur quasi hivernal, la Grande Bretagne fait elle presque figure d'ile tropicale. Le temps n'est pas clément, il est tout simplement estival! Alors en route pour la plage, avec nos premiers pas dans l'eau, nos premiers châteaux de sable, les jeux de plages et autres cornets de glace... Youpi!
Par contre, cela n'est pas encore tout a fait la panacée, et il est difficile de maintenir ce temps radieux plus de quelques jours. Aussi, après deux jours caniculaires a prendre des coups de soleil, il nous fallait ressortir les vestes voire les imperméables... Mais qu'a cela ne tienne, le Devon regorge de ballades a faire en famille.
Lundi nous sommes donc allés remonter la petite rivière de Lyn, a Lynton justement, histoire d'aller prendre le cream tea dans une demeure classée. A l'arrivée de cette petite randonnée pédestre, nous avons pu déguster (le mot est peut etre un peu fort) Cornish pasties, carrot cakes, treacle tarts... en regardant le ruisseau s'écouler, onduler, régurgiter, remuer... Non monsieur Mitterrand vous n'avez pas le monopole du (mal au) cœur.


Pour finir, nous avons complété ce séjour avec une page historique en nous arrêtant a Dunster sur le chemin du retour. C'était la une bonne occasion de se faire conter quelques morceaux choisis de notre nation hôte, et notamment les aventures médiévales de cette ville qui, du temps de Cromwell, a vu sa forteresse royaliste assiégée pendant plus de quatre mois par les troupes parlementaires. Petit cours d'histoire, de langue, d'accent, de culture... Et le tout en costume et en arme s'il vous plait:
Ils ont donc eu eux aussi leur petite révolution, leur Alesia, leur résistance... Finalement, le seul cliche qui aura survécu a ce séjour dans la pointe sud-ouest de l'Angleterre, c'est vraiment que la pub food en dehors de Londres est loin, très loin de la gastronomie. On a frole l'intoxication alimentaire a trois reprises, et les pics de cholesterol n'ont rien a envier a l'Everest. Que voulez-vous, il faut bien entretenir les légendes!
Et commençons par ce dernier justement. Non, la France n'a pas le monopole des jours fériés en mai. En fait le Royaume Uni est plutôt bien loti, avec deux jours chômés lors de ce mois. Du coup, comme j'étais en vadrouille a Seattle lors du dernier, nous avons récupéré ce crédit temps ce weekend avec une escapade de quatre jours dans le Devon.
Pendant que la France se morfond dans une froideur quasi hivernal, la Grande Bretagne fait elle presque figure d'ile tropicale. Le temps n'est pas clément, il est tout simplement estival! Alors en route pour la plage, avec nos premiers pas dans l'eau, nos premiers châteaux de sable, les jeux de plages et autres cornets de glace... Youpi!
Lundi nous sommes donc allés remonter la petite rivière de Lyn, a Lynton justement, histoire d'aller prendre le cream tea dans une demeure classée. A l'arrivée de cette petite randonnée pédestre, nous avons pu déguster (le mot est peut etre un peu fort) Cornish pasties, carrot cakes, treacle tarts... en regardant le ruisseau s'écouler, onduler, régurgiter, remuer... Non monsieur Mitterrand vous n'avez pas le monopole du (mal au) cœur.



Ils ont donc eu eux aussi leur petite révolution, leur Alesia, leur résistance... Finalement, le seul cliche qui aura survécu a ce séjour dans la pointe sud-ouest de l'Angleterre, c'est vraiment que la pub food en dehors de Londres est loin, très loin de la gastronomie. On a frole l'intoxication alimentaire a trois reprises, et les pics de cholesterol n'ont rien a envier a l'Everest. Que voulez-vous, il faut bien entretenir les légendes!
13 mai 2013
Summer time
Il fait de plus en plus chaud a Londres, alors on prepare l'ete.
J'hesite a lancer ma marque...What do you think?
J'hesite a lancer ma marque...What do you think?
11 mai 2013
8 mai 2013
6 mai 2013
Higher, ailleurs
Apres 6,5 ans a Londres, j'ai enfin decouvert Kew Gardens : a seulement 15 minutes de metro de la maison, un jardin botanique geant avec beaucoup d'activites et rempli de couleurs.
Ensuite, elles sont toujours avenantes et s'appliquent a lui faire decouvrir et voir de nouvelles choses.
Haut comme 3 pommes, il cherche un plan et se dit qu'il peut toujours tenter sa chance ?
Alors elles n'hesitent pas a le faire monter au 7e ciel... Et ce, a 18 metres de hauteur. Sa mere prefere regarder plutot que grimper ! (Suivez "the little pink dot" (le petit point rose), j'ai les mains moites rien qu'en regardant les photos :-(
Merci a Rose, Stef, Marine, Camille et Lilie, on remet cela quand vous voulez !
Pour finir ce long week-end en beaute, nous avons passe la journee avec 3 copines qu'Arthur adore : Marine, Camille et Lilie. Ce sont 3 perles qui, sitot qu'elles voient Arthur, s'en occupent comme des reines et ce, pour son plus grand plaisir ! (bon ok, le mien aussi :-)
D'abord, elles sont toujours de bonne humeur et pretes a se plier en 4 pour lui, voire avec lui :Ensuite, elles sont toujours avenantes et s'appliquent a lui faire decouvrir et voir de nouvelles choses.
Haut comme 3 pommes, il cherche un plan et se dit qu'il peut toujours tenter sa chance ?
Il se croit des lors invicible et aime jouer les chevaliers servants...
... n'hesitant pas a affronter leur pere pour prouver son courage !
Bref, comme a chaque rencontre, les Charlie's Angels nous ont permis de passer une super journee.
Merci a Rose, Stef, Marine, Camille et Lilie, on remet cela quand vous voulez !
5 mai 2013
Quand les souris dancent, le chat...
Et bien le chat... il se la coule douce a l'autre bout du monde.
On vous a déjà parle de Seattle a travers mes récents déplacements professionnels (lire ici et ici), ou encore nos vacances estivales (ici et ici), mais malgré tout pour bon nombre de personnes, cette region du Nord Ouest Americain reste plutôt synonyme de pluie, d'entrees maritimes, d'averses, de précipitations voire de grisaille. D'ailleurs, ce n'est pas etonnant du coup que Grey's Anatomy ou encore 50 Shades of Grey s'y déroulent... mais je m'egare.
Car en effet, cette region regorge de petits plaisirs, qu'il faut savoir saisir. Par exemple, il est possible d'y skier assez tard dans l'annee. La preuve, le 4 mai, tandis que les Mexicains (et tous les affionados de la Desperado) celebrent l'independance, je pouvais encore tater du flocon, certes en cours de transformation, mais dans un plutôt bon etat compte tenu du calendrier. Petite excursion entre deux series de reunions a Crystal Mountain, station nichee a quelques encablures du Mt Rainier, le point culminant des USA continentaux.
Apres le ski, il y'a l'apres-ski: petit verre de citronnade en prelude a des tacos bien charges au pied de la station, vu qu'on venait a 16h de finir une "petite" seance de 6 heures sans interruption). Et apres l'apres-ski, il y a nécessairement l'apres-apres-ski! En seulement une heure et demie de voiture, me voici sur la plage d'Alki Beach, un cornet de glace a la main, les pieds dans l'eau, a regarder le coucher de soleil sur la skyline de Seattle. Magique et pas loin de mon reve absolu a savoir de skier "face a la mer" (comme le disais si bien le Grenoblois Calogero).
Le lendemain, nous aurions pu retourner arpenter les pistes de Crystal, mais comme ce n'est tout de meme pas Verbier ou les 3 vallees, nous avons change nos plans, pour justement mettre a profit les nombreux plans d'eau qui jouxtent la ville. En route pour une petite heure de kayak sur le Lake Union, avec d'un cote les yachts des grandes fortunes de la region (merci a Microsoft, Amazon, Airbus, Starbucks... pour leurs aimables contributions au developpement de l'economie maritime) et de l'autres les hydravions qui reviennent des myriades d'iles disseminees au large de l'etat de Washington. Que de souvenirs au fil de cette balade lacustre !
Bref, ce sejour, meme s'il était principalement a vocation professionnelle, m'aura quand meme et pour le premiere fois en cinq ans, permis de profiter pleinement de cette region et de ses atouts. Avec un temps comme celui-ci, c'est a dire digne d'un mois d'aout, on en redemanderait presque.
On vous a déjà parle de Seattle a travers mes récents déplacements professionnels (lire ici et ici), ou encore nos vacances estivales (ici et ici), mais malgré tout pour bon nombre de personnes, cette region du Nord Ouest Americain reste plutôt synonyme de pluie, d'entrees maritimes, d'averses, de précipitations voire de grisaille. D'ailleurs, ce n'est pas etonnant du coup que Grey's Anatomy ou encore 50 Shades of Grey s'y déroulent... mais je m'egare.
Car en effet, cette region regorge de petits plaisirs, qu'il faut savoir saisir. Par exemple, il est possible d'y skier assez tard dans l'annee. La preuve, le 4 mai, tandis que les Mexicains (et tous les affionados de la Desperado) celebrent l'independance, je pouvais encore tater du flocon, certes en cours de transformation, mais dans un plutôt bon etat compte tenu du calendrier. Petite excursion entre deux series de reunions a Crystal Mountain, station nichee a quelques encablures du Mt Rainier, le point culminant des USA continentaux.
Apres le ski, il y'a l'apres-ski: petit verre de citronnade en prelude a des tacos bien charges au pied de la station, vu qu'on venait a 16h de finir une "petite" seance de 6 heures sans interruption). Et apres l'apres-ski, il y a nécessairement l'apres-apres-ski! En seulement une heure et demie de voiture, me voici sur la plage d'Alki Beach, un cornet de glace a la main, les pieds dans l'eau, a regarder le coucher de soleil sur la skyline de Seattle. Magique et pas loin de mon reve absolu a savoir de skier "face a la mer" (comme le disais si bien le Grenoblois Calogero).
Le lendemain, nous aurions pu retourner arpenter les pistes de Crystal, mais comme ce n'est tout de meme pas Verbier ou les 3 vallees, nous avons change nos plans, pour justement mettre a profit les nombreux plans d'eau qui jouxtent la ville. En route pour une petite heure de kayak sur le Lake Union, avec d'un cote les yachts des grandes fortunes de la region (merci a Microsoft, Amazon, Airbus, Starbucks... pour leurs aimables contributions au developpement de l'economie maritime) et de l'autres les hydravions qui reviennent des myriades d'iles disseminees au large de l'etat de Washington. Que de souvenirs au fil de cette balade lacustre !
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Hydravion et Space Needle, deux cliches de Seattle a juste un coup de pagaie |
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