Quand on avait opté pour la Corse comme destination de vacances, c’était
presque un non-choix. Échaudes par les risques d’annulations liées au COVID on
s’était en effet orientés vers l’île de beauté en se disant qu en tant que
Français si on ne pouvait pas partir en Corse on ne pourrait pas aller plus
loin.
Bien nous en a pris car ces vacances furent pleines de surprises. À commencer
par les messages alarmistes reçus lors de notre transit. Selon toutes
vraisemblances le journal de vingt heures avait largement couvert une tempête
qui nous avait précédés mais complètement épargnés. Nous avons donc trouvé une
Corse resplendissante, et prête à nous livrer ses secrets… si tant est que nos
bagages soient livrés. Car force fut de constater que nos valises s’étaient
bien senties à Nice et avaient préféré y rester deux jours de plus avant de
nous permettre de nous changer dans des tenues plus estivales.
Mais une fois cette anicroche logistique derrière nous, quelle joie! Quels
plaisirs! Que ce soit de contempler la vue depuis le village perché de
Cervione, de tremper les pieds dans l’eau limpide de la baie de Santa Giulia,
de grimper les marches de l’escalier de Bonifacio, de se promener sur les
flancs des Auguilles de Bavella ou de faire du farniente en Balagne… On aura
apprécié chaque instant.
Pour moi, il y avait comme un retour en enfance puisque je m’étais rendu sur
place à l été de mes sept ans. Pour Marie Anne c’était une première. Et
du coup nous avons tous fait un peu de régression. Gel douche au Monoi, Choco
BN, marbré Savanne et autres Malabar bi-gout à l’appui. D’ailleurs comme lors
de mon passage Corse les enfants ont pu faire leur baptême de notre plongée,
en mer qui plus est puisqu’Arthur avait déjà fait ses
premières bulles en piscine.
Enfin quand je parle de régression, je parle surtout des adultes car les
petits, eux, continuent de grandir et de mûrir. C’était marrant de les voir se
prendre au jeu des clubs ado et des soirées dansantes. C’était génial de les
voir déguster des recettes originales et de les commenter avec justesse et
engouement. Bref, ils grandissent vite. Trop vite. Mais une chose est sûre, on
retournera se perdre dans les petites routes, les criques, et les plages
désertées.
On referme la page du carnet de vacances et on se prépare pour une nouvelle
rentrée.