30 novembre 2020

Le petit dernier

 On nous a fait remarque que l'on avait pas encore vu notre super Au Pair cette annee, alors je vais profiter de cet article pour vous presenter, non pas seulement Ronan mais aussi Bob qui a lui aussi rejoint notre foyer il y a peu.

Commencons par Ronan qui est donc notre premier Garcon Au Pair depuis que nous avons commence a accueillir des jeunes pour nous donner un coup de main pour nous occuper des enfants. Il s'avere que Ronan est un ami d'universite d'Estelle, et comme elle un grand sportif... Un footeux qui plus est. Les enfants sont donc aux anges, car ils ont droit a un coach particulier pour peaufiner leurs passements de jambe et autres tirs brosses... Mais on espere qu'il aura aussi une bonne influence sur les etudes de nos kids, car il est tres studieux et enchaine cours d'anglais et revision de math avec une rigeur quasi machinale.

Et puisque je parle de machine, on voulait vous presenter Bob... Apres Alexa et Siri, maintenant on a un autre robot qui souhaite nous donner un coup de main, mais cette fois dans la cuisine.

Depuis que celui-ci a rejoint le plan de travail, enfants comme parents enchainent les petits plats et autres patisseries... Assurement on se prepare a une excellente saison, pleine de gourmandises. Morceaux choisis: rissotto au potimaron et saint-jacques, genoise au chocolat et son nappage au chocolat-noisettes, farz breton, baguette maison...


29 novembre 2020

Oh, oh, oh...

Selon toutes vraisemblances, cette annee nous feterons Noel a Londres afin de ne pas subir de quarantaine, a l'aller comme au retour. 

Aussi, nous avons accueilli avec bonheur la reouverture anticipee de notre fleuriste de quartier. Un peu comme les hirondelles avec le printemps, l'arrivee des sapins dans les devantures des fleuristes sonne l'approche des fetes. Et avec elles, le de but de la fin d'une annee que tout le monde sera ravi de clore. Nous avons donc investi dans un sapin touffu, que la famille s'est empressee de decorer. 

Et a priori on a bien fait, car il semblerait que l'arbre ait attire un personnage etrange, tout de rouge et de vert vetu, que notre systeme de surveillance a enregistre... Le mot de passe: noel.

17 novembre 2020

Une germe d'arbre généalogique


Cela fait plusieurs mois que je me suis engage sur le chemin qui mène a nos racines familiales. A l'époque j'avais essaye de consigner mes ambitions dans un article sur le concept de transmission. Depuis j'ai beaucoup avance puisqu'a date mon arbre généalogique reference plus de 4500 personnes. C'est beaucoup, mais il ne s'agit la que d'une petite fraction de ce qui reste a découvrir. Pour autant, je voulais partager mon experience, et capturer certaines reflexions faites lors de ces plongées dans le temps.

A quoi bon?

"L'Histoire est une série de mensonges sur lesquels on est d'accord" disait Napoleon Bonaparte... Cette citation s'applique tout autant a l'histoire, avec un petit h. Le travail généalogique repose sur la mise a disposition de sources documentaires permettant de tracer des liens et des faits pour des individus. Actes de naissance, mariages, deces mais aussi fiches matricules ou actes notariaux publics... Tous ces documents officiels, produits par les administrations civiles ou religieuses, permettent de remonter le temps, un feuillet poussiéreux apres l'autre. 

Bien entendu avec la numérisation desdits documents il devient de plus en plus facile de verifier une date ou un lien familial - en tous cas sans avoir a se déplacer dans des archives ou des cimetières a l'autre bout du monde. On peut donc remercier les Mormons qui dans leur quête d'indexer et d'évangéliser le monde ont offert aux passionnés comme moi un outil de travail fort efficace. Cela étant, cela reste fastidieux, et ne donne que plus de credit a ceux qui m'ont precede et ont abattu un travail énorme. 

Le second benefice d'internet est que le travail individuel peut etre collectivise. Ainsi certains publient leur arbre ce qui permet en identifiant des aïeux communs de connecter les informations entre elles, et donc de faire grandir un arbre plus rapidement... 

Mais il y a bien entendu des limites, qui sont principalement l'intégrité de la source, comme toujours sur internet. Une erreur, volontaire ou accidentelle, peut ainsi etre multipliee a l'infini, jusqu'à s'imposer comme la vérité. Il est certes possible de verifier certaines informations a condition que les preuves documentaires existent. Or entre l'absence de documentation par illettrisme des classes populaires et les degradations et autres disparitions de documents, il y a un moment ou l'on bascule dans les hypothèses, les speculations ou les mythes. Se pose alors la question de pourquoi étoffer un arbre au dela du XVIIe siècle, avant quoi les documents sont rares, peu fiables ou tout simplement inexistants. Peut etre car on se reve tous des glorieux aieux? 

Il est l'heure, mon Seigneur...

Rois, Ducs, Comtes, chevaliers... La noblesse etait la caste instruite en Europe, et il n'est donc pas étonnant que l'on trouve plus de documentation sur ces familles, leurs mariages, leurs descendances... que pour leurs serfs. Il y avait aussi l'enjeu économique des heritages et des droits qui a forcement encourage les écrits. 

Or si la plupart d'entre nous descendons plus récemment de lignees populaires (en 2007 il ne subsistait que 3092 familles de la noblesse française selon Wikipedia), ladite noblesse a beaucoup évolué au cours des siècles, perdant de son emprise sur les pays, l'économie, les populations, leurs terres et leurs titres. Le modele féodal, les jeux d'alliance et de succession ont parfois conduit a ce qu'un noble voit ses titres, domaines et privileges se diluer au grès de mariages avec des représentants d'une petite noblesse locale voire de la bourgeoisie ou meme des membres de la société populaire.

Par ailleurs, si a chaque generation on multiplie par deux le nombre d'ancêtres et qu'il y a environ 45 generations jusqu'a l'année 800 (l'époque de Charlemagne) on devrait mathématiquement avoir un peu plus de 35 milliards d'ancêtres possibles. Or, les historiens s'accordent a chiffrer le nombre d'habitants en France a cette époque entre 8 et 15 millions. Cette difference s'explique par le concept d'implexe. Parmi nos ancêtres, il se peut que certaines branches se recroisent en amont, quand deux aieux se marient entre eux. L'implexe des ancêtres est ainsi la proportion entre les ancêtres théoriques et reels. Quelqu'un issu d'un mariage entre cousins germains perd ainsi un quart de ses ancêtres.

Des lors en absence d'étanchéité sociale et avec la probabilité des implexes, il est plus que possible, il est meme probable qu'une lignee populaire se mêle a celle d'une famille noble. C'est ainsi que l'on peut presque tous se proclamer, avec un degré de confiance assez élevé, comme des descendants de l'Empereur des Francs mentionne plus haut. 

Quand un tel croisement se produit, les entousiastes comme moi peuvent alors poursuivre leur exploration a travers les siècles grace aux bases documentaires de la noblesse. Avec bien entendu les reserves sur la véracité et l'intégrité des sources susmentionnées. 

Qu'a cela ne tienne, j'ai pu identifier dans les branches dauphinoises de notre arbre plusieurs connexions avec les castes chevaleresques de l'Hexagone. Alors il s'agit en premier lieu de la toute petite noblesse régionale mais en remontant a l'envers la dilution évoquée plus haut, on peut trouver une filiation avec des grandes familles comme les De Geneve, les Bourgogne, les Orleans, les Ducs de Normandie ou les Carolingiens... Et quand on arrive au niveau des têtes couronnees, on comprend alors que le jeu d'alliances se jouait a l'échelle internationale, avec les grandes familles qui se marient entre elles, multipliant les implexes pour agréger et protéger les zones d'influence. Ainsi, notre foyer ne serait donc pas le premier a s'installer sur le territoire de la Perfide Albion puisque l'une des branches remonte jusqu'a Alfred the Great (842-899). C'est passionnant et donne envie de revisiter ces cours d'histoire écoutés que d'une oreille a l'epoque.

Ces liens, ténus s'il en est, mettent certes des personnages historiques en lien avec nous, mais ce qui m'a personnellement le plus intrigue c'était de voir les points de rupture dans ces lignees. Qui est cette Anne Nicollet (1655-1731) qui, bien que ses grand-parents étaient nobles, s'est mariée avec ce "simple" fils de notaire a Lavaldens, petit village montagnard au fond de la vallée de la Matheysine?

Exode rural

La Matheysine justement... De par mon affinité personnelle avec cette region alpine au Sud-Est de Grenoble, mais aussi parce que quatre des huit branches issues de mon mariage s'y deploient, j'ai explore notre genealogie sur cette region avec un peu plus d’attention. Pour contexte, on parle d'une vallée qui en amont remonte jusqu'au village de La Morte, descend vers La Mure, converge avec le Valbonnais avant de deboucher sur le Trieve tout proche. C'est assez enclavé, certainement rural, et assurément montagnard.

Dans cette zone quasi autarcique les noms sont rapidement redondants. On trouve des Mistral, des Ruelle, des Clavel, des Freynet, des Mutte, des Moutin, des Poncet... à foison. Or au regard de la faible mobilité des gens des campagnes à l'époque, on ne peut que penser que ces homonymes sont tous liés par le sang. Et de effet, on trouve quelques implexes qui dénotent de forts liens de consanguinité. Mais le plus souvent ces liens familiaux sont éloignés de plusieurs generations (le clergé vaillant à cela puisque un mariage entre cousins germains nécessitait un accord papal) . 

Cette constatation m'a conduit a repenser ces villages que j'ai traverse maintes fois lors de mes passages dans la region. Il n'y a de nos jours que quelques âmes qui y vivent. Or si les familles ne sont pas aussi inter-reliees qu'on aurait pu le penser, c'est qu'il y avait suffisamment de personnes a l'époque pour que les gens s'unissent sans se télescoper. Difficile de se projeter a l'aune des populations actuelles. En effet, quand je pense au village de La Morte aujourd'hui et que je fais l'abstraction des immeubles modernes et des chalets recents, il ne reste pas grand chose debout qui puisse laisser croire a un village de taille significative. 

L'une des familles les plus renommees sur le village, et dans les hameaux peuplant le pan grenoblois de la montagne est celle des Mistral. Par exemple, le fils du maître-maçon Hippolyte Mistral, Paul, fut deputé-maire de Grenoble pendant 13 ans. Son propre fils, Paul, sera lui maire de La Morte et Sénateur... Chaque generation de Mistral est plutot large et donc les probabilités d'union sont elles aussi elevees, et pourtant aucun ne rencontrera notre lignée directe. Quelques cousins éloignés et le décès soudain du député-maire dans l'hotel de mes arrrières-grands-parents semblent être les seules connexions. 

C'est donc que le village de La Morte était plus peuple qu'il ne l'est aujourd'hui. Et que le meme point s'applique a bon nombre de ces petits villages de montagne, comme des campagnes. L'exode rural vers les villages, puis les villes, et finalement les grandes agglomerations transpire indéniablement de cette exploration généalogique. On y voit la concentration des populations, puis les mouvements vers des villes plus grandes.

Le monde est petit, cousin.

Meme s'il y a eu des migrations vers les villes, et que les terroirs familiaux se sont petit a petit dépeuplés, je reste particulièrement surpris par la relative stabilité de nos ancêtres. Comme on le voit sur la carte ci-dessous, il y a en effet trois zones dans lesquelles nos aieux se sont concentres: le Finistère, le Berry et le Sud du Dauphine.

Alors certes les déplacements étaient plus laborieux, dangereux et peu encouragés, mais il semble que ce ne soit qu'avec la premiere guerre mondiale que l'on voit les premiers essaimages hors des regions originelles. Pour nos ancêtres, le monde etait petit, géographiquement, mais aussi culturellement et socialement.

En remontant les différentes branches, on trouve donc bien des implexes et quelques cas de consanguinités. Ce qui m'a conduit a rechercher un éventuel lien de cousinage avec Marie Anne. Apres tout, attendu qu'au niveau de nos grands parents respectifs, trois branches sont présentes aux alentours de La Mure et des pays environnants, il y avait une possibilité... qui s'est avérée vraie. 

Marie-Anne et moi avons bien des aieux communs, mais uniquement a la onzième generation, soit au XVII siècle. Du mariage d'Anne Roux et Hugues Brun-Vallet vers 1625 découlent plusieurs familles qui pointeront ainsi vers la grand-mere maternelle de Marie-Anne, mais aussi mes deux grand-parents paternels qui avaient donc eux aussi des liens de parenté.  Enfin, je vous rassure: un tel éloignement generationel est considéré comme un lien de parente nul. Comme on le disait plus haut, nous sommes tous cousins a un degré plus ou moins élevé.


Aujourd'hui chacun des seize arrière-arriere-grand-parents de Tom et Arthur ont ete documentes sur ce blog, voire quelques ancetres plus anciens. Dans les prochains mois, je vais m'atteler a remonter d'une generation, et consolider les informations relevees sur leurs arriere-grand-parents. 

Si vous les avez rates, voici les liens vers les profils des ancetres de quatrieme generation dont les naissances s'etalent sur 39 ans, entre 1871 et 1910. Ils ont donc connus une voire deux guerres mondiales:

6 novembre 2020

Scholar of the week


 Comme prevu nous retournons cette semaine en confinement au UK aussi. Une semaine apres la France, c'est a notre tour de voir les bars et restaurants fermer. Les ecoles cependant resteront pour l'instant ouvertes. Et grand bien nous fasse, car il semble que Tom et Arthur s'eclatent dans leurs annees respectives. Preuve en est, qu'apres son frere il y a quelques semaines, c'est Arthur qui a conclu cette semaine de reprise avec les honneurs d'avoir ete nomme scholar of the week, pour la qualite de son travail et ses efforts d'approfondissement. Bravo.

1 novembre 2020

Vacances à Londres

 
 Avec la mise en place des quarantaines entre les pays comme la France et le UK, nos projets de vacances a Biarritz ont ete a nouveau boulverses... Comme a Paques. Vol annule, il nous a fallu nous resoudre a considerer Londres comme la destination de nos conges automnaux, avant ce qui semble etre un inevitable second confinement.

Malgre le mauvais temps, nous avons mis a profit la ville en nous promenant dans les parcs, sur les bords de la Tamise, dans la vieille ville, dans ses nouveaux quartiers... On a goute ce temps passe en famille et a l'exterieur. 


On a pu aussi profiter par deux fois des expositions de la Tate Modern. On a ainsi dit hello a Warhol, et salut a Neuman... Si les oeuvres de ces artistes modernes ont recu des sentiments mitiges, la famille s'est en revanche immergee dans une vague de lecture en tous genres. Tom et Arthur ont enchaine les romans pour enfants, tandis que Marie-Anne epuisait les livres francophones de la bibliotheque et que je decouvrais la succession d'Henri VIII.
Mais bizarement, je pense que ce sont les activites liees au football qui auront remporte le plus d'enthousiasme. Tout d'abord parce que Tom a ete invite a participer a un stage avec les U7 du club professionnel de Brentford, dans l'Ouest de Londres. Sympa. On est ensuite alle se promener a Richmond sur les lieux du tournage de la serie TV Ted Lasso, du nom d'un entraineur de football d'origine americaine, qui se retrouve sur le banc d'un club fictif de Premier League... Et puis enfin on a fait le tour de l'Emirates Stadium et de White Hart Lane, les stades respectifs de Arsenal et Tottenham. 
C'est la fin des vacances et la reprise des cours demain, mais on s'est dores et deja que la semaine a venir va avoir un gout de deja-vu... Ce jeudi, on se reconfine. Enfin, les parents, car les kids eux continueront a aller a l'ecole. Pour l'instant. Mais nous... ca ne nous fait pas peur!