Et l'Aigle reprit son vol...

Il y a deux ans Eric, Tanguy, Jérôme et moi avions adopte l'idee de rallier Grenoble a la mer, en avancant chaque annee un petit peu, au gre de moyens de transport non-motorises. Cependant, ceux qui auront suivi les aleas de 2010 (avec ses doubles crevaisons, ses chaines rompues, ses chutes de neige et autres nuits ecourtees par des ronflements abusifs), auront sans doute compris pourquoi nous avions attendu un peu avant de nous remettre en route.

Mais cette annee allait etre la bonne, celle qui allait enfin nous rapprocher un peu plus de notre destination ultime, la Grande Bleue. Vendredi soir, je rejoignais donc Tanguy et Jérôme a Paris afin de retrouver notre quatrieme comparse a Valence ou il attendait notre arrivee en TGV... "Attendre", voici le bon verbe, car les images parlent d'elles-mêmes:

Bref, 5 heures du matin. Nous arrivons avec plus de sept heures de retard en Gare de Valence, et nous ecroulons dans l'hotel le plus proche, celui-là meme ou Eric avait elu domicile apres que sa voiture ne lui a plus semble si confortable (ndlr: la limite de tolerance chez un pompier professionnel est donc a 3 heures du matin).
Le reveil un peu embrume mais ensoleille nous fera vite reprendre nos esprits et balayer les doutes sur un nouveau weekend noir. Il ne nous reste plus qu'a improviser une nouvelle organisation pour le reste du sejour dans la Drome : plus question de faire deux jours de randonnee vu que notre weekend etait déjà entame d'une grosse demi-journee et que la meteo prévoyait des orages pour le dimanche apres-midi.
On change donc le plan mais pas l'objectif : nous souhaitons toujours nous rapprocher (un peu) de la mer, en partant de Die. Du coup, comme la Drome s'avere traverser ce charmant village, nous troquons nos chaussures de randonnee pour des maillots de bain, et sortons les rames:

Le hasard fera cette annee bien les choses, car hormis la deconvenue ferroviaire du vendredi, plus rien ne fut a reprocher a la suite des evenements. Une premiere descente de quatre heures sous le soleil et dans une eau suffisamment chaude pour appeler aux arrêts "plongeon". Un diner entre potes et une nuit dans un camping abordable ou meme les non-ronfleurs ont pu trouver un peu de repos. Une deuxieme descente en canoe le lendemain, certes durant laquelle les "averses éparses" sont venues un peu humidifier la partie superieure de canoes qui, bien entendu devant la dexterite legendaire des quatre larrons, ne se sont jamais, o grand jamais, retournes...

Enfin comme la ligne d'arrivee s'averait etre Saillans, on ne pouvait pas faire l'impasse sur un passage par chez Lilou et Philippe, qui comme a l'accoutumee n'ont pas hesite a nous donner l'hospitalite. Il faut dire que le regard de chien battu d'un Jérôme detrempe et fourbu a le pouvoir d'en faire craquer plus d'un...

Allez, on se donne rendez-vous l'annee prochaine pour reprendre la route depuis Saillans, et ce vers une destination qu'il incombera a Jérôme de definir, tout comme notre futur moyen de locomotion... Une chose est sure c'est que le train nous permettra de rejoindre la ligne de depart gracieusement, compensation de la SNCF oblige.