26 août 2019

I saw the sign...

Pour ce dernier jour dans les Parc Nationaux, nous avons entrepris de marcher le long de l'arrête sud du Grand Canyon afin d'en apprécier les différents pans géologiques et donc historiques.

Un sentier a meme le bord nous permet de réaliser que chaque pas fait vers l'Ouest équivaut a 10 millions d'années d'erosion. On remonte ainsi le temps en découvrant les couches sédimentaires et comment les mouvements tectoniques ont influence les variations de roches et de couleurs dans le paysage du canyon. On avance aussi en se disant qu'un pas en avant c'est 10 millions d'années vers le passe, mais qu'un pas de cote et c'est un futur qui tombera a pic vu qu'il n'y a pas de garde-fous sur la majorité du parcours!!!
 
Mais en bons rangers (et oui, pour les fidèles lecteurs qui s'interrogeaient, les enfants ont bien reçu leur badge de ce parc), les enfants se sont aussi intéressés a la faune et la flore. Tom a une passion toute piquante pour les cactus qu'il souhaite toujours frotter pour verifier si le dicton est vérifié. Quant a Arthur pour qui les nuances géologiques semblent mieux raisonner du fait de son curriculum scolaire, il tenait a tout pris a cocher les cases des animaux sauvages avant de retrouver la vie urbaine. Oiseau-mouche, vu. Ecureuil gris, vu. Vautour, vu, vu et revu. Ceux-ci s'ajoutent donc aux animaux deja references lors de nos passages a Bryce et Zion mais il y avait comme un gout d'inachevé. Mais cela était sans compter avec le savoir-faire américain pour les films a suspens...
Alors que l'on rentre dans la voiture, celle-ci se voit survolee par deux condors californiens, le deuxième plus grand oiseau volant après son cousin des Andes. Ce sont des oiseaux très rares, qui viennent juste d'être sauves de l'extinction. Ils font deux, trois tours au dessus de nos têtes et s'en vont planer plus loin. Condors, vus. On démarre et alors que l'on finit le tour du rond-point du parking, telle une pervenche en quête de son quota de contraventions, un jeune Mule-Deer bondit hors des fourrés pour nous dire au revoir (ou verifier que l'on s'etait bien acquitté de notre cotisation). Cerf d'Amérique du Nord, vu.

Et Arthur de s'écrier: "It's the best day ever!". Mais comme les fans de cinema le savent bien, il faut toujours regarder le générique de fin... jusqu'à la fin - des fois que le réalisateur ait glissé un petit clin d'oeil aux spectateurs fidèles. Alors que Marie-Anne est au volant pour nous ramener a l'hotel, un elan decide de traverser la route au grand plaisir des parents et d'Arthur. Mais comme Tom n'avait pas eu le temps de le voir, le Wapiti s'est permis de l'appeler a coup de brames depuis son bosquet pour que nous puissions tous cocher cette dernière case dans notre loto animalier.
Et puisque je vous parlais de clin d'oeil, que dire de cette locomotive en retraite qui trônait dans le parc? Une vieille voie de chemin de fer relie encore aujourd'hui une fois par jour la vallée au village du parc et cette locomotive en demeure pour les touristes arbore un numero des plus évocateur... Ma date de naissance!
Bref, cette dernière journée dans les parcs étaient chargée de messages. Nous retournons dès demain vers la civilisation puisque nous repassons par Las Vegas le temps d'une nuit. S'en suivra un doux mais inexorable retour vers San Jose sur trois jours et l'avion qui nous ramènera vers Londres. On n'a pas vraiment hate d'y être, mais ca se rapproche... comme un train a pleine vapeur!

25 août 2019

Wild Wild West

Nouvelle destination aujourd’hui mais toujours dans l’Arizona. Après avoir obtenu les désormais incontournables badges de Junior Ranger en quittant Page, nous nous orientons vers l’ouest où nous attend le dernier de nos parcs nationaux: Grand Canyon.
Après plusieurs heures de route en ligne droite, on arrive à un col et lorsque l’on resort de l’autre côté on découvre une plaine aride en contrebas. C’est plat, jaunis par le soleil, rocailleux, tout juste bon à y faire rouiller un vieux pickup et dépérir un stand branlant d’indiens Navajo essayant de vendre quelques articles artisanaux... et puis tout à coup on réalise qu’au milieu de cette plaine figure une fissure. Comme si la surface s’était tout bonnement craquelée. C’est d’ailleurs le cas.

Cette fissure n’est en fait que le prémisse de ce que nous découvrirons plus en aval, là où la rivière Colorado a fait pleinement son œuvre. Car une fois arrivés au Grand Canyon, la fissure s’est faite géante. Trente kilomètres entre les deux bords plats et un contrebas quelques 1850m plus bas, c’est un gouffre béant. Au fond le Colorado continue son travail d’érosion avec son gros débit. Nous faisons une bonne partie du bord sud pour terminer notre trajet, nous arrêtant ici et la pour contempler ce paysage déchiré et pourtant majestueux et hypnotique. Le soleil se couche sur les arrêtes effilées. Bonne nuit.

24 août 2019

Dream a little dream of me

Reveil plutot tot ce matin pour un rendez-vous avec les Navajos. Mais a vrai dire, l’ambiance est un peu comme dans un rêve que les dreamcatchers auraient capturé, et dans lequel nous avancerions éveillés. Ce matin nous découvrons en effet un joyau dont les Indiens ont la garde dans leur reserve: Antelope Canyon.

C'est un univers picturesque encourageant a la multiplication des cliches, mais les conditions claires-obscures sont plutot difficiles a maitriser, meme avec les conseils avises de notre guide. Alors on se laisse tenter a prendre plein de photos en espérant que certaines ressortiront assez fidèlement a ce que nos yeux ont contemple. On vous laisse juge (pour memoire, cliquer sur une photo l'agrandit):
 
Apres cette matinee onirique, tout ce que nous aurions pu visiter ne pouvait avoir qu'un gout fade. Alors on s'est jeter sur un restaurant de barbecue ou les BBQ font deux fois la taille de nos enfants, pour donner un peu d'épice a notre repas, et puis après on s'est laisse aller avec le flot. Direction le Lake Powell voisin pour y piquer une tete bien méritée par ces 102 degrés Fahrenheit.
 Demain, on reprend la route pour notre dernier parc national... Grand Canyon!