28 mai 2025

En marche pour l'Equateur

Arthur a trouvé un projet des plus inspirants : avec quelques copains d'école, il va se rendre en Ecuador durant l'été 2026 afin de réaliser un voyage humanitaire. Pendant un mois, ils parcourront le pays afin d'aider les communautés locales à accéder à l'education, l'eau et la nourriture... Il n'aura que 16 ans! Inutile de vous dire que nous sommes tres, tres, tres fiers de son engagement, mais aussi de cette passation de témoin. Selon toutes vraisemblances notre gout pour les voyages est héréditaire.

L'organisme qui va faciliter la logistique de ce séjour leur donne plus d'un an pour s'organiser, murir le projet, mais aussi lever des fonds afin de financer ce voyage sud-américain. Arthur fait donc des economies, des petits boulots comme de l'arbitrage de matchs de foot tous les vendredis soir... Mais cette semaine, il a passe la démultipliée... En bon fan de sport, il a procédé a une marche de 40km reliant six stades de football de Premier League en une journée afin de lever des fonds.

Difficile de laisser un jeune de 15 ans traverser la Capitale seul, alors nous y avons tous contribuer en se relayant à ses côtés. Lui a fait l'intégralité du parcours qui reliait Brentford, Fulham, Chelsea, Arsenal, Tottenham et finissait au stade olympique de West Ham. 7 heures plus tard, il était frais comme un gardon, et s'est meme pris au jeu en faisant un tour d'honneur du Stade Olympique en courant, histoire d'arrondir le compteur kilométrique.

Petit reportage, en forme de chronologie photographique:

  • Brentford: depart a 7h30 du matin depuis le point le plus a l'Ouest du parcours, puis en route pour le quartier de Fulham par les bords de la Tamise. C'est un segment que l'on connait bien pour le parcourir fréquemment a pied comme en vélo ou en course a pied pour les plus sportives. 

  • Fulham: arrivée au stade le plus proche de chez nous, après deja 1h15 de marche a la fraiche... La on est franchement dans du tres connu puisque c'est notre quartier, et le stade dans lequel nous avons le plus vu de match depuis notre arrivée en UK.

  • Chelsea: la plus courte étape du parcours permet a Tom de se joindre a Marie-Anne pour accompagner Arthur jusqu'a l'antre des Blues. L'équipe locale a justement un joueur Ecuadorien dans son effectif mais pas de chance, tout le monde est en Pologne pour la finale de l'Europa Conference League contre le Betis Seville... Et vous savez quoi, le numero 25 marquera justement le 4eme but ce soir la. Un signe, non?
  • Arsenal: Apres Chelsea, on quitte l'Ouest de Londres pour traverser la ville dans sa diagonale. Le prochain arrêt est dans le Nord Est. C'est l'occasion pour passer une tete a l'ambassade d'Ecuador, de prendre un peu d'air frais dans Hyde Park ou de vibrer dans Soho et St Pancras... La ville de Londres dans son plus bel apparat de ville touristique avant de rejoindre le fameux Emirates Stadium après une marche de 15km tout de meme.
  • Tottenham: on pousse encore plus au nord pour rejoindre les rivaux des Gunners, les Spurs de Tottenham qui viennent eux aussi de remporter une coupe européenne il y a quelques jours. On s'enfonce dans un quartier plutôt populaire, ou la communauté juive ascétique s'est installée. Le stade des Spurs est tout nouveau et a remplace le stade historique de White Hart Lane. Arthur en profite pour se changer les idées en testant un tout nouveau jeu de simulation de formule 1... Selon toutes vraisemblance le fait d'être tres en avance sur les temps de reference lui donne des envies de course. On laisse passer une petite averse et on repart pour la dernière étape de cette randonnée.

  • West Ham: pour la dernière étape, Marie-Anne qui souffre d'ampoules depuis plusieurs heures jette l'éponge a la marque des 30km et decide d'aller attendre Arthur avec Tom a l'arrivée. Je prends donc le relai pour un parcours fluvial le long de canaux de navigation qui oscillent entre le picturesque et le douteux au detour d'un méandre. Bientot les bâtiments du parc olympique commencent a émerger des bois, et on reconnait au loin l'architecture du stade olympique dont West Ham a fait son antre depuis plusieurs saisons. La ligne d'arrivée approche, le compteur tourne, mais finalement il n'aura fallu que 7h a Arthur pour parcourir les 40km qui reliaient ces six stades. S'il s'était agit d'un marathon, il aurait ete dans les temps sans avoir vraiment couru... Belle performance.


Une fierté, donc, mais aussi une belle réussite, car le recit de son projet sur Instagram ainsi qu'a travers nos propres réseaux lui aura permis de lever une quarantaine de donations et d'avoir franchi la barre des 30% de son auto-financement integral, et ce, après seulement 3 mois et demi. Si on n'avait pas des courbatures et des ampoules de partout, on sauterait de joie... Mais on va laisser ce plaisir a celui semble le moins impacte physiquement par cette épreuve: encore bravo Arthur.

26 mai 2025

Amsterdam

Ce weekend prolonge, nous l'avons passe aux Pays-bas, a Amsterdam plus spécifiquement. Une destination dépaysante, et pourtant tout a cote de chez nous... Les gars n'avaient pas encore visite ce pays, et l'occasion de ce debut de vacances etait trop belle. Et on y retournera sans doute...

Nous nous sommes donc rendus dans cette Venise du Nord, ou les canaux vous déposent au pied d'entrepôts ou de musées selon l'envie du moment. Une averse, et nous voici a l'abri dans le Rijksmuseum, afin d'y contempler Rembrandt, Vermeer, Van Gogh et leurs copains... Il y a meme entre quelques toiles de maitres un avion de la premiere guerre mondiale qui nous a permis de toucher du doigt, presque littéralement, la fragilité des appareils faits de bois et de toiles qu'ont utilise nos aïeux...

Le beau temps a peu près revenu, on part faire un tour a vélo, et on découvre les ponts et canaux bordes d'arbres et de maisons pluri-centenaires. On les parcourt aussi a pied tout au long de ce weekend. Dédales de rues pavées, de facades biscornues et courbées par le temps ou des fondations douteuses... Il y a un air de province, mais aussi de ville cosmopolite qui rend plaisant de se perdre dans ces ruelles. 

Meme quand au detour d'un croisement, on se retrouve par hasard dans une ruelle aux lanternes rouges. Ses demoiselles d'Amsterdam montrent un peu trop les dessous de la ville a nos deux ados au regard hagard, partages entre le choc de la chair et la satisfaction d'avoir vu aussi ce cote sulfureux de la ville... "Sulfureux" n'est bien sur pas une reference olfactive. Dans cet autre registre, on en a aussi pris plein les narines, tant les effluves d'herbes en tout genre flottent dans l'air.

Un saut dans le ferry pour rejoindre la friche artistique du Noord, et on peut y découvrir le Straat Museum, et sa collection heteroclite mais impressionnante d'artistes graffiti du monde entier. Les toiles exposées sont d'une rare richesse, et donnent un solide aperçu de la diversité de cet art venu de la rue. Desormais, on est loin des tags apposes sur les flanc des rames de metro, mais cela ressemble plus a une veritable galerie d'artistes, aux styles différents. Ici: réaliste, engage, illustratif... La, abstrait, calligraphique ou multicolore.  Il y en a pour tous les gouts.

Mais ces trois jours sont passes comme une tulipe fane... Trop vite. Il est temps de reprendre le chemin pour Londres car Arthur y a une grande échéance mercredi. Avant de vous conter cette aventure urbaine, je vous laisse avec quelques clichés captures ici et la dans ce port d'Amsterdam ou les marins, il y a un temps, chantaient...