30 août 2020

Souffler sur les Breizh

Apres deux semaines au camping avec les cousins, il etait temps de rejoindre Marie-Anne a Rennes pour debuter nos vacances familiales en Bretagne. 

Cela commence par quelques jours avec Papy et Mamie a decouvrir des vestiges historiques tels que Le Monde de 1985, des photos de Marie-Anne bebe, des vetements des annees college, et des babioles de Mathusalem... Mais ce serait mentir que de reduire cette premiere semaine rennaise a ces seuls travaux archeologiques car nous avons aussi pu profiter de quelques activites moins poussiereuses comme la visite de la foret de Broceliande ou des parcs orthicoles de la ville de Rennes.


Mais ce sejour breton etait avant tout l'opportunite de connecter les enfants avec leurs racines. Ce sont des racines qui fleurent bon le sarasin, les labours, les pommes, l'iode et le kouign aman... Des racines qui passent par le centre Bretagne et le Finistere. Des racines qui s'egrainent comme la farine de boulanger, sonnent comme une cloche lors du Pardon, sussurent comme une trailleuse et refusent d'avancer comme une mule. Bref, lors de ce passage finisterien on a aussi fait un tour par les villages ancestraux et constate que ces origines paysannes avaient du bon. Du tres bon meme...


Le tres bon justement, ce sont notamment ces petites bouffes en famille. Reunis autour d'une crepiere, d'un barbecue ou d'une bolee de cidre, les enfants ne s'y trompent pas, car ils ne sont jamais aussi sages que lorsqu'ils ont une fourchette a la main. Ces sejours a la ferme ou l'on dort sous tente, ou dans une roulotte, ca forme la jeunesse et ses souvenirs. Les veillees partagees dans les chambres des cousins aussi. Ils en sont ravis.

Et pour digerer, en route pour la plage. Pour les plages qui sont nombreuses autour de Quimper. On profite des vagues et du soleil pour s'energiser avant la reprise, une reprise qui commencera par deux semaines de quarantaine suite a la resurgence des contraintes sanitaires en UK vis-a-vis des voyageurs. Tant pis, les enfants manqueront la premiere semaine de classe (a leur grand damne), et nous nous continuerons de travailler de la maison comme c'etait de toutes facons le projet.


17 août 2020

Camping

Arthur et Tom viennent de conclure un super sejour de deux semaines avec leurs cousins, Elena et Elouan... Les papy et mamie qui ont assure cette quinzaine dans la campagne lyonnaise etaient certes soutenus par un mini-club, des tobogans aquatiques, des soirees mousse, des Pool Party, des ateliers creatifs, des sorties au Parc Walibi, des seances de mini-golf, des tournois de foot, des balancoires et des chateaux gonflables... Papy et Mamie, donc, doivent etre ravis de savoir que leurs vacances a eux commencent enfin!

Merci aux super G.O. et bonne recuperation car les enfant, eux, en ont definitevement besoin. Allez, en route pour la Bretagne pour equilibrer les choses. 

12 août 2020

Comme dirait Proust

Apres avoir depose les enfants au camping ou ils vont passer deux semaines avec leurs grands-parents (un retour espéré depuis deux ans par ces Français d'Outre-Manche), j'ai decide de finalement ne pas rentrer sur Londres comme initialement prévu. Il est désormais plutôt question de tele-travailler depuis le chalet. Ils disent de travailler de la maison... mais pas de quelle maison.

Mettant a profit ma presence sur les lieux ou ont grandi a la fois la famille maternelle de Marie-Anne et les miennes, j'ai continue d'enrichir mes connaissances généalogiques, village après village, cimetières après cimetières, photo après photo, archive après archive... Aussi, ce sejour rétrospectif s'est aussi révélé etre introspectif... 

Je la tiens ma madeleine... Au gré d'une promenade solitaire dans les alpages de Plancol, j'ai mis en bouche une poignée de myrtilles. Et comme Proust l'avait decrit, je suis parti... Les yeux fermes, j'ai écouté tout d'abord le silence de la montagne, avant que celle-ci ne me livre son chant. D'abord les neiges éternelles qui perlent en rythme sur la roche ferrugineuse. Le murmure du ruisseau qui descend vers la vallée. Les dings et les dongs d'un troupeau arpentant les alpages. Au loin une marmotte siffle a l'approche d'un vautour et plonge a l'abri dans son terrier. La bise vient caresser mon visage, emportant avec elle les senteurs des rhododendrons. Il n'y a plus de fard, plus de masque. Je suis present. Ici. La. Je suis ici, mais je suis il y a pas si longtemps, quand enfant je me promenais sur ces mêmes coteaux en ramassant des airelles en guise de dessert. Quand ma grand mere, elle-meme enfant, promenait ses vaches sur ces montagnes. Je suis present, et des larmes coulent sur mon visage. Des larmes chargées de souvenirs et qui s'échappent telles un névé sous le soleil d'aout.

Selon toutes vraisemblances, on peut éloigner l'homme de la montagne, mais la montagne ne sera jamais très éloignée de l'homme...