Alors certes, Londres est bien loin de leurs habituelles pérégrinations argentines, jordaniennes, islandaises ou que sais-je encore, mais notre ville a des resources tout de même. Du coup, petites ballades des plus originales dans des quartiers quelque peu éludés par nos visiteurs habituels: Canary Wharf et son patchwork de constructions architecturales modernes, Wapping et son usine hydroelectrique revisitée en salon de thé et salle d'exposition, ballade sur les bords du canal de Little Venice...
Je sais. Ce titre est un jeu de mot à la con pour accueillir Tanguy, Stéphanie et bien sûr leur fille Anaïs... Mais bon après tout ce temps et ce que l'on a vécu ensemble, c'est pas un calenbour pourri qui va mettre en péril les relations franco-britaniques. La petite a d'ailleurs adoré son immersion anglaise. Aux côtés de sa mère sur les sièges avant des bus à impérial, elle dévorait de ses yeux d'enfant les curiosités locales : les joggueurs de Hyde Park, les écureuils dans les squares, sans parler des ouah-ouah et autres batôôôôôôôôôôôô. Et oui, c'est l'été et toute l'Angleterre est dehors pour profiter des rayons de soleil habituellement si furtifs.
David est en effet le cousin de Marie-Anne mais c'est aussi son parrain. Et pour célébrer cela, ou lui faire payer des années d'extortion de fonds allez savoir, il a fait de sa filleule la marraine de son petit dernier. Vous suivez? Tant mieux parce que personnellement j'avais eu du mal. Enfin peu importe, ce qui compte c'est que contrairement à Dallas, Lydie et David, nous, on les aime beaucoup...
Du coup, c'est avec plaisir que nous les avons accueillis et guidés à travers la ville. Tous deux revenez sur les pas de leurs jeunes années afin de voir comment cette mégalopole avait changé. Peu de surprises en fait. Les pubs sont toujours là, Tower Bridge et les boutiques d'Oxford Street aussi. C'est Lydie qui était contente d'ailleurs, enfin Lydie et Marie-Anne qui pour une fois pouvez arpanter les magasins sans soupirs et gestes d'impatience de ma part.
Mais au-delà des clichés, nous avons quand même essayé de faire découvrir des petits joyaux, plus ou moins cachés, à nos hôtes du week-end. Ce fut un restaurant Thaï à côté de la maison où Lydie troqua son assiette par un un ananas regorgeant de riz et crevettes aux milles épices. Ce fut un petit passage par la Tate Gallery entre mecs (parce que les filles elles préféraient les galleries commerçantes). Ce fut aussi un petit pique-nique sur les abords de Borrough Market et ses étales de bouffes bio des quatre coins du monde.
Mon seul regret c'est de les avoir quitté à l'aube le dimanche pour prendre un avion vers Dublin. Je n'ai donc pu profiter du dernier brunch de leur séjour sur notre terrace ensoleillée. Peu de temps après ils nous quittaient pour rentrer dans leur Bretagne, la petite, en ferry. Et oui, on oublie un peu trop souvent qu'avant les compagnies low-cost et l'Eurostar, il y avait le ferry pour venir ici. Et bien, ça aussi ça a bien changé. Certes cela prend toujours autant de temps pour traverser. Désormais les odeurs gastriques des lycéens partant en voyage scolaire ont disparu... Place à une traversée tout plaisir avec cinéma, restaurant, cabines privatives... Bref, une autre façon de voyager, et de traverser la Manche. A méditer.
Lors du premier jour, ils parcoururent les allées à vitesse grand V, histoire de se familiariser avec les lieux sans doute. T-Rex ou pas, rien ne les arrêta. Du coup, deux jours plus tard ils retournèrent sur les lieux pour y comettre le pire: ils déclenchèrent un véritable tremblement de terre! Littérallement. D'ailleurs quand je parlais de préméditation, je vous laisse juger par vous-mêmes de leurs intentions car nous avons trouvé sur notre frigo le plan d'action que leurs esprits retors avaient concocté. Notez les ambulances et autres véhicules d'assistance se frayant un chemin dans une ville terrorisée par un bébé géant hurlant à tout poumon...
